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Hausse fulgurante des primes, volatilité énergétique, contrats résiliés sans préavis : les entreprises françaises subissent un choc silencieux mais profond sur leurs charges fixes. Un rapport sénatorial dresse l’inventaire d’un mal croissant.
Les entreprises françaises font face à une pression croissante sur deux postes stratégiques : les assurances et l’énergie. Un rapport du Sénat, intitulé « Assurances et énergie : coup sur coût », met en lumière une série de dérives tarifaires et de fragilités structurelles, particulièrement dommageables pour les PME et les secteurs exposés aux risques climatiques ou cyber.Côté assurances, la situation est jugée critique. Certaines primes ont été multipliées par trois en quatre ans, y compris pour des entreprises sans sinistre. Les franchises deviennent prohibitives, et les contrats sont parfois résiliés à quelques semaines de l’échéance, laissant les assurés sans solution. Le secteur agroalimentaire, le transport public, le bois-ameublement ou encore la défense sont parmi les plus touchés. Les émeutes de 2024, les inondations de 2023 ou encore les sinistres cyber récents pèsent lourd sur les équilibres financiers.
Sur l’énergie, le rapport pointe l’instabilité persistante des prix malgré une accalmie passagère. L’arrêt programmé du dispositif ARENH début 2026 fait craindre une nouvelle flambée. Les sénateurs proposent d’autoriser la renégociation des contrats signés à des niveaux trop élevés lors des pics de marché, de développer les PPA (Power Purchase Agreements) pour l’électricité verte, et de recourir à des contrats pour différence (CFD) pour lisser les prix du nucléaire.
Pour répondre à ces défis, le Sénat recommande une série de mesures : contrats d’assurance pluriannuels, élargissement de la mutualisation des risques, création d’un observatoire des assurances professionnelles, et développement des communautés énergétiques locales. Des ajustements techniques, mais cruciaux, pour la compétitivité future.