Cette étiquette aide les épargnants à sélectionner leurs placements. Le problème est que la réalité des actifs détenus par les fonds labellisés est parfois bien loin de ce qu'ils imaginent : jusqu’à présent, la prise de participations dans certaines activités peu compatibles avec la lutte contre le changement climatique et la pollution n’est pas exclue des critères d'obtention.
Les exigences du label ISR restent, à ce stade, assez souples. Certaines sociétés de gestion décident par exemple de s’interdire des secteurs controversés (activités polluantes ou réputées non éthiques). D’autres plaident au contraire pour y prendre des participations, dans le but déclaré d’influer sur leurs stratégies afin de les mettre sur la voie de la transition mais sans obligation de résultat. Les critères de sélection « ESG » (environnementaux sociaux et de gouvernance) restent également propres à chaque gestionnaire.
Il n’en fallait pas plus pour que le label perde en crédibilité auprès de certains acteurs, qui le considèrent peu lisible et trop vulnérable au risque de “greenwashing”. Au printemps, l’UFC – Que Choisir avait notamment appelé à « faire cesser l’écoblanchiment ». En parallèle, une enquête menée par une dizaine de médias européens révélait que près de la moitié des fonds « superverts » avaient investi dans les énergies fossiles.
Commentaires