Une baisse importante en 2 semaines
Le cours du métal précieux a baissé de 3,4 % en un peu moins de 15 jours. Le 31 octobre, il atteignait son deuxième plus haut niveau, à 60.409 € le kilo. Le 13 novembre, son prix n’était plus que de 58.352 €. Mais si cette baisse paraît importante sur un laps de temps si court, il ne faut pas se méprendre : l’or se maintient à son plus haut niveau depuis le lendemain de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022.
En un an, son prix a progressé de 6,31%. La matière première n’a connu qu’une seule journée en dessous des 54.000 € par kilo. Un niveau qui n’avait été dépassé que quelques jours ces 5 dernières années, durant la crise du Covid en 2020.
L’or est particulièrement sensible aux incertitudes et aux crises. Son prix a tendance à augmenter lorsque les risques qui pèsent sur l’économie mondiale s’accroissent. Il avait notamment bondi en 2009 lors de la
crise des subprimes, en 2015 sur fond de Brexit et de crise grecque, et pendant le Covid.
Si le contexte international reste très tendu, la chute de ces derniers jours présente quelques liens avec la hausse du rendement des obligations d’État américaines. Les investisseurs préfèrent investir dans cette dette avec un rendement de 4 à 5 %, plutôt que d’acheter de l’or qui ne génère pas de cash.
Il reste compliqué de prévoir la tendance à moyen et long terme. Selon le Fonds Monétaire International, l’économie mondiale devrait encore ralentir en 2024 et dans ce cadre, le cours de l’or pourrait se maintenir voire encore progresser. D’un autre côté, si les marchés financiers tendent à baisser, le métal jaune pourrait en faire de même.
Il ne faut pas non plus négliger la demande des différentes banques centrales : certains États renforcent leurs stocks face à l’accroissement des risques et à une inflation qui reste importante, afin de se couvrir contre la baisse de leurs monnaies.
Enfin, le contexte géopolitique maintient la pression et nul ne peut savoir si 2024 sera une année d’apaisement. Les incertitudes sur la stabilité du Moyen-Orient depuis octobre ne peuvent que renforcer les doutes sur les futures évolutions du cours de l’or.
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