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L'ère des taux bas semble se prolonger et le rendement des fonds en euros déçoit. Vous souhaitez opter pour une assurance-vie multisupport ou investir dans un plan d'épargne retraite : comment bien choisir vos unités de compte ?
L'unité de compte est le nom donné aux supports d'investissement financiers accessibles depuis une assurance-vie « multisupport ». Chaque contrat propose sa propre sélection d'unités de compte : de quelques-unes à plusieurs centaines. Il peut s'agir d'actions de sociétés cotées en bourse, de sociétés destinées à détenir un patrimoine immobilier (SCPI, OPCI), de fonds indiciels (ETF ou trackers), de fonds d'investissement (SICAV et Fonds communs de placement)... Bien que proposée au sein d'un même contrat, chacune de ces unités de compte dispose de son propre fonctionnement. Un de leur point commun est toutefois que le capital déposé n'est pas garanti. En effet, les unités de compte sont soumises aux fluctuations des marchés financiers. Plus risquées que les fonds à 100% en euros, elles offrent néanmoins de meilleures perspectives de rendement, à condition de placer sur le long terme. Investir en unités de compte constitue donc une prise de risque pour l'investisseur. Au jour de la revente de chaque unité de compte, le titulaire du contrat d'assurance-vie peut soit encaisser une plus-value si la valeur de l'unité de compte a progressé, soit supporter une moins-value, dans le cas où au contraire sa valeur a baissé. Retrouvez plus d'explications avec l'Assurance-vie : comprendre avant d'investir
Le terme « unité de compte » est propre pour les supports financiers proposés au travers d'une assurance-vie. Mais les mêmes supports peuvent être disponibles via un PEA (plan d'épargne en actions ou un compte de titres, auquel cas ils ne sont pas désignés par le mot « unité de compte ».
Lorsqu'un épargnant ouvre un contrat multisupport, il a le choix entre plusieurs modes de gestion. Il peut tout à fait confier la sélection des supports dans lesquels son argent sera investi à un professionnel, par exemple grâce à une « gestion profilée ». En fonction de son aversion au risque, l'épargne sera ventilée sur des unités de compte plus ou moins dynamiques. S'il n'a pas choisi de déléguer la gestion de son contrat à un gestionnaire tiers, le titulaire du contrat d'assurance-vie peut opter pour la « gestion libre ». Dans ce cas, il va procéder lui-même à la sélection des différents supports d'investissement (les fameuses « Unités de compte », ou « UC »), et décidera des arbitrages éventuels (ventes, achats, sécurisation des plus-values). Ce choix nécessite que l'épargnant possède une certaine connaissance financière et dispose de temps pour pouvoir suivre régulièrement les performances de ses investissements. Heureusement, certains contrats proposent des outils de gestion comme les alertes, le « stop-loss » pour limiter les pertes, la sécurisation progressive des gains, l'investissement progressif...
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Si vous décidez de sélectionner vous-mêmes vos supports en unités de compte, la première étape est de choisir un contrat qui offre un maximum de possibilités. Chaque contrat d'assurance-vie multisupport propose sa propre sélection d'unités de compte, certains se limitant à une dizaine et d'autres en offrant plusieurs centaines. Plus le choix est étendu, plus l'épargnant sera en mesure de lisser son risque et d'aller chercher de la performance. Il est tout aussi important de veiller à ce que le contrat propose un panache de supports différents. Des unités de compte immobilières (SCPI, OPCI) qui pourront assurer un certain rendement tout en conservant généralement un risque raisonnable, des actions d'entreprises pour dynamiser le portefeuille, des fonds pour bénéficier d'une diversification au sein même de l'unité de compte...
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Par l'intermédiaire de votre assurance-vie multisupport, vous pouvez investir sur différents supports financiers. Chacun dispose de propres caractéristiques et surtout de son propre couple « rendement-risque ». Tout l'intérêt est de construire un portefeuille efficient, c'est-à-dire faire une sélection de différents actifs afin qu'ils apportent le meilleur équilibre entre rendement et risque. D'un point de vue financier, le potentiel rendement est toujours lié au risque de l'investissement. Ainsi, plus le support financier a de perspectives de rendements importants, plus le risque de perdre du capital est élevé. Parmi les unités de compte, on peut trouver, du moins risqué au plus risqué : - Des unités de compte monétaires : un potentiel de gain très limité, mais très peu de risque de perdre son capital. Elles sont donc intéressantes pour sécuriser une partie de son portefeuille. - Des UC placées dans des obligations d'entreprises : elles représentent une créance sur une société qui emprunte de l'argent. Les taux d'intérêt sont connus au départ, mais il existe un risque, bien que généralement faible, de non-remboursement. Les obligations sont donc classées en fonction de la solidité de l'entreprise, ce qui les rend plus ou moins risquées en fonction de l'émetteur. - Des unités de compte immobilières, comme par exemple les SCPI. L'argent placé est utilisé pour investir dans des immeubles de bureaux, des hôtels, des commerces ou des logements. Ces supports présentent en général un potentiel de rentabilité correct et un risque modéré. - Des trackers (ou « ETF » ou « fonds indiciels ») : ces indices reproduisent les performances d'entreprises d'un secteur donné, d'un secteur géographique particulier ou d'une taille déterminée (« large caps » pour les grandes entreprises ou « small caps » pour petites capitalisations). - Des unités de compte en actions d'entreprises cotées en bourse. Celles-ci sont par nature risquées et leurs performances dépendent de l'évolution des marchés financiers, des résultats de l'entreprise et de sa politique de distribution de dividendes. - Des unités de compte basées sur des fonds spécialisés, gérés par des sociétés d'investissement. Ces fonds sont eux-mêmes investis en actions et obligations en fonction du marché et de la stratégie déterminée par le gestionnaire. Pour chaque unité de compte, l'émetteur est dans l'obligation de fournir une évaluation du risque de perte en capital, présenté sur une échelle de 1 à 7 (1 étant le moins risqué). Les UC en actions sont généralement notées entre 5 et 7 sur 7, les SCPI entre 3 et 4 et les fonds monétaires recueillent souvent la note de 1 sur 7. Vous pouvez retrouver ces éléments sur le Document d'Informations Clés (DIC), le document légal fourni avec chaque UC par l'assureur. Pour estimer le potentiel de gain lié à l'unité de compte, vous pouvez également consulter l'historique de ses performances. Toutefois, les performances passées ne sont pas une garantie sur les performances futures.
Tous les contrats d'assurance-vie ne proposent pas tous les types d'unités de compte. Pour bien choisir votre contrat multisupport, il est important de vérifier qu'il met à disposition un panel conséquent et diversifié d'UC.
Pour faire le bon choix en matière d'assurance-vie multisupport, il est également nécessaire de se pencher sur la politique de frais de chaque contrat et de chaque unité de compte. Côté frais d'entrée, les contrats les plus performants sont ceux proposés par les courtiers en ligne, dont la plupart proposent une politique « 0% de frais d'entrée ». Les moins compétitives sont les banques traditionnelles, dont certaines peuvent prélever jusqu'à 5% à chaque versement de l'épargnant sur son contrat. Si vous souhaitez revendre vos UC et en acquérir d'autres, des frais d'arbitrage peuvent vous être prélevés. Il est donc important de bien comparer les contrats sur ce point, notamment si vous avez dans l'idée d'être actif sur les achats-revente. Là encore, les courtiers en ligne se distinguent avec des frais d'arbitrage qui peuvent être nuls. Enfin, des frais de gestion sont prélevés une fois par an. Ceux-ci sont dans la plupart des cas différents entre les fonds en euros, les fonds Eurocroissance et les unités de compte d'un même contrat. Cet élément est donc à prendre en compte. Pour les unités de compte, la moyenne du marché tourne autour de 0,70% par an. L'idéal est de comparer l'impact de l'ensemble de ces frais sur votre épargne, en tenant compte de votre degré d'activité (arbitrages) et de votre horizon d'investissement.
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S'il devait y avoir un seul adage à retenir en matière de gestion patrimoniale et de finance, ce serait celui-là : « on ne met pas tous ses œufs dans le même panier ». Si vous avez pris l'habitude de diversifier vos placements, n'oubliez pas non plus de diversifier vos choix d'unités de compte au sein d'un même contrat d'assurance-vie. Panacher vos supports entre un fonds en euros, des unités de compte immobilières et des actions France et monde (voir des trackers) est un bon démarrage.