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eSport : le marché prometteur du sport électronique attire les investisseurs



En quelques années, le e-sport est devenu l'un des marchés les plus dynamiques. Avec des compétitions internationales suivies par des dizaines de millions de fans et des joueurs hissés au rang de stars, le secteur attire investisseurs et sponsors.


Temps de lecture : 4 minute(s) - | Mis à jour le 04-01-2021 11:57:00 | Publié le 20-06-2019 10:36  Photo : © Roman Kosolapov / Shutterstock / L'équipe Team SK au championnat de Counter Strike à St Petersbou  
eSport : le marché prometteur du sport électronique attire les investisseurs

Le sport électronique remplit les stades olympiques

Le jeu vidéo est devenu un sport qui passionne des millions de personnes à travers la planète. En 2014, pour la première fois, la finale mondiale de League of Legends, un des jeux les plus populaires au monde, avait rempli le stade olympique de Séoul en Corée du Sud. Les billets s'étaient arrachés en quelques minutes, certains étant revendus au marché noir jusqu'à 1700 euros. En 2017, le même évènement avait attiré 40 000 spectateurs au « nid d'oiseau » de Pékin, tout en étant suivi en streaming par 75 millions de personnes.

Malgré un succès planétaire, les compétitions de jeux vidéo restent très peu diffusées en télévision. Sur Internet en revanche, elles rencontrent un véritable engouement. 200 millions de personnes suivent le e-sport chaque mois sur Youtube ou Twitch. En France, ils seraient 5 millions d'adeptes, avec une moyenne d'âge de 34 ans.

Ainsi depuis quelques années, le secteur du e-sport enregistre une progression d'au moins 30% par an. Il devrait dépasser le milliard de dollars pour la première fois en 2019 et atteindre 10 milliards d'ici 2030 selon Newzoo, société spécialiste dans les analyses de jeux et d'e-sports.

Bientôt aux Jeux Olympiques ? Si la discipline a été refusée pour les JO de 2024 à Paris, le Comité Olympique laisse la porte ouverte à l'entrée de la discipline à moyen terme, notamment sur les jeux de simulation sportive.

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Marques et sponsors entrent en jeu

Certains joueurs professionnels sont devenus de véritables stars au salaire mirobolant. Les 5 joueurs les mieux payés au monde ont gagné près de 3 millions de dollars chacun l'année dernière, sans compter les revenus issus du sponsoring de leur équipe. Côté français, celui qui réussit le mieux est un joueur de Counter Strike nommé Nathan « NBK » Schmitt. Il aurait gagné plus de 600 000 euros en 162 tournois.

Tyler Blevins, un Américain de 28 ans surnommé « Ninja », gagnerait environ 500 000 dollars par mois notamment grâce à ses 22 millions d'abonnés sur Youtube. Ses diffusions en direct rassemblent plus de 100 000 personnes en moyenne. Le jeune homme est même titulaire d'un record datant d'avril 2018, où il avait réuni 667 000 spectateurs en direct.

Attirant les foules et porté par des stars, le e-sport attire tout naturellement les marques et les sponsors. L'équipementier Nike a par exemple annoncé l'année dernière avoir signé un contrat avec Jian Zihao (alias Uzi), star chinoise du jeu League of Legends. Adidas sponsorise la « Team Vitality » et Puma le club « Cloud9 ». Des marques comme Coca Cola, EDF, Volvic ou Deezer soutiennent également des équipes ou des évènements.

A lire également : Jeux Olympiques Paris 2024 : la Caisse d'Épargne lance un fonds dédié au sport



L'e-sport attire un nombre croissant d'investisseurs


L'année dernière, 100 millions de dollars ont été distribués aux gagnants des différentes compétitions. Un chiffre qui ne cesse d'augmenter d'année en année. Comme en football ou en formule 1, il n'en fallait pas plus pour que l'investissement dans des équipes de sport électronique devienne une tendance de fonds.

L'acteur Will Smith vient de participer à un tour de table de 46 millions de dollars finançant la structure Gen.G, qui compte notamment des équipes de PUBG, Fortnite, Overwatch et League of Legends. Quelques mois plus tôt, l'ex-basketteur Magic Johnson avait rejoint le capital du groupe aXiomatic, qui détient la 3ème équipe la plus importante, Team Liquid. Composée de 65 joueurs, elle est valorisée 200 millions de dollars selon Forbes. Côté eFootball, le FC Barcelone, l'Olympique Lyonnais, Manchester United et le PSG ont aussi lancé leur propre équipe de sport virtuel.

Quand certains misent sur les équipes, d'autres investissent dans l'amélioration des conditions d'entraînement. Le géant Chinois Tencent devrait miser 13 milliards de dollars sur l'e-sport ces prochaines années pour créer des stades et terrains d'entraînement, selon le journal les Echos. La société édite déjà des jeux à succès dont l'omniprésent League of Legends au travers de sa filiale Riot Games, et se trouve être l'heureuse propriétaire de la messagerie WeChat, application mobile comptant plus d'un milliard d'utilisateurs dans le monde.

Selon une étude de la banque d'investissement Goldman Sachs, les revenus issus des droits de diffusion devraient exploser d'ici 2022, représentant jusqu'à 40% du chiffre d'affaires du secteur. Le reste des revenus est majoritairement tiré du sponsoring, de la vente des billets, du merchandising.



Un fonds d'investissement dédié au eSport

Les possibilités d'investissement sont pour le moment plutôt réservées aux investisseurs professionnels. pour entrer au capital du FPCI Trust Esport Fund 1 proposé par Apicap, il faut par exemple investir au minimum 100 000 euros. Mené par Matthieu Dallon, créateur de l'ESWC (Electronic Sports World Cup), de la plateforme Toornament.com et de l'association France Esports, le véhicule financier ambitionne de lever 25 millions d'euros.

« J'ai vu monter cet univers qui est passé des "lan party" à des événements qui remplissent des stades », déclarait-il à Challenges fin 2017. « J'ai tenté de faire du business dans le secteur au début des années 2000 alors que c'était impossible car l'audience et les sponsors n'étaient pas présents. Aujourd'hui on prend conscience que les champions de jeu vidéo sont doués de talents exceptionnels et que la plupart des gens qui jouent aiment les regarder pour apprendre de leurs techniques ou simplement se divertir. »

L'argent collecté par le fonds est destiné à investir des tickets compris entre 250 000 et un million d'euros dans des startups en amorçage qui travaillent à l'amélioration de l'expérience des spectateurs, la monétisation des audiences ou l'optimisation des conditions de jeu. A ce jour, les principaux contributeurs sont Fimalac (10 millions d'euros investis), la Française des Jeux eSport et Amaury Groupe, qui possède notamment le journal l'Équipe.

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Investir dans le secteur des jeux vidéo ?

Le boom du e-sport est corrélé avec celui des jeux vidéo. Cependant, les cours de bourse des entreprises de cette industrie peuvent être particulièrement volatiles. Il n'est pas rare de constater d'énormes fluctuations en raison du décalage d'une sortie annoncée ou de résultats décevants. Cependant le secteur des jeux vidéo dans sa globalité a de l'avenir : en 2019, il devrait atteindre 152 milliards d'euros (dont la moitié générée par les jeux sur mobiles), en progression de 10% par rapport à 2018.

L'autre option est d'investir dans des ETF (Exchange Traded Fund), qui permettent de miser sur un panier d'actions représentatives d'un secteur. L'ETF MG Video Game Tech, disponible sur le NYSE, est par exemple composé d'environ 80 valeurs dont Nintendo, Activision Blizzard (Warcraft, Wolrd of Warcraft, Call of Duty...) et le Français Ubisoft (Assassin's Creed, Rayman...).

D'autres passionnés pourront miser sur les jeux Vintage. « Pour le moment un investissement non structuré », d'après Lionel Chataignier, PDG de l'entreprise Pixminds. « Il existe des tas d'argus, mais tous conflictuels. Seul un passionné est capable de voir la valeur d'un tel investissement, car il connaît l'offre et la demande. Le marché se structurera dans les mois ou années à venir. Chez NeoGeo par exemple, un Metal Slug sur eBay vaut jusqu'à 10 000€, comme un Zelda Gold. Certains jeux s'achetaient 300-400€ il y a 3-4 ans, ils en valent 900 aujourd'hui. C'est un placement absolument hors norme. »

A lire également : Pixminds, PME française la plus récompensée en Europe

Travailler dans l'industrie des jeux vidéo et du sport électronique
Nombreux sont ceux qui souhaiteraient allier leur passion des jeux vidéo à leur métier. Dans un secteur en pleine croissance, les possibilités sont, elles aussi, nombreuses. En France, près de 60% des entreprises du secteur comptent embaucher en 2019. Le Syndicat National du Jeu Vidéo prévoit entre 1200 et 1500 créations de postes cette année, dont la moitié en développement de jeux.

Parmi les métiers convoités, ceux liés à la production : game design, programmation, animation 3D... Mais beaucoup d'autres sont ouverts : marketing, commercial, développement international, logistique, communication et bien sur toutes les fonctions supports telles que les ressources humaines, la comptabilité, l'assistanat de direction...

Sans oublier ceux qui souhaitent créer leur startup, qui pourront aller frapper à la porte de la BPI ou de fonds d'investissement pour financer leur entreprise culturelle.


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