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La Bourse de Paris a terminé la séance du vendredi 19 septembre 2025 sur une note quasi-stable, le CAC 40 cédant à peine 0,01% dans des volumes mesurés. Cette stabilité apparente masque toutefois des mouvements contrastés au sein de l'indice phare, où les valeurs financières et industrielles ont tiré leur épingle du jeu tandis que plusieurs poids lourds technologiques et de luxe ont accusé des replis significatifs.
Safran s'est imposé comme le grand gagnant de la séance avec un bond de 2,39% à 291,60 euros, profitant de l'annonce de son nouveau plan de rachat d'actions d'un montant de 500 millions d'euros. Cette opération, qui s'étend du 22 septembre au 5 décembre 2025, s'inscrit dans le cadre plus large d'un programme de rachat de 5 milliards d'euros prévu entre 2025 et 2028. L'équipementier aéronautique confirme ainsi sa dynamique haussière après une séance déjà positive jeudi. Le secteur bancaire a également brillé en tête du palmarès, emmené par BNP Paribas qui a gagné 1,54% à 79,60 euros, suivi de près par Crédit Agricole (+1,41% à 16,53 euros) et Société Générale (+1,29% à 58,14 euros). Cette performance collective des établissements financiers s'inscrit dans la continuité de l'optimisme suscité par la décision de la Réserve fédérale américaine d'abaisser ses taux directeurs de 25 points de base mercredi soir. ArcelorMittal a également contribué à soutenir l'indice avec une progression de 1,32% à 30,01 euros, bénéficiant du relèvement d'objectif de cours de Morgan Stanley.
À l'opposé, Publicis Groupe a enregistré la plus forte baisse du CAC 40 avec un recul de 3,27% à 79,40 euros, enchaînant ainsi une deuxième séance consécutive dans le rouge. Le géant de la publicité affiche désormais un repli de 22% depuis le début de l'année, malgré la confirmation par Morgan Stanley de sa recommandation à surpondérer et le relèvement de son objectif de cours. Le secteur technologique a également souffert, avec STMicroelectronics qui a abandonné 2,75% à 23,53 euros après avoir pourtant gagné plus de 4% jeudi. Thales a de son côté cédé 2,22% à 247,20 euros, pâtissant de l'initiation de couverture de Goldman Sachs avec une recommandation à la vente sur le titre. L'Oréal a également reculé de 2,26% à 369,65 euros, tandis que LVMH a perdu 1,35% à 510,60 euros. Cette faiblesse des valeurs de luxe et technologiques a pesé sur la performance globale de l'indice, compensée par la solidité des financières et industrielles. Capgemini a complété ce tableau morose avec un repli de 2,20% à 124,25 euros.
La quasi-stabilité du CAC 40 s'inscrit dans un contexte européen plus largement hésitant, les investisseurs digérant encore les implications de l'assouplissement monétaire américain. L'EuroStoxx 50 a terminé en très légère hausse de 0,03%, tandis que le DAX allemand a cédé 0,15% et le FTSE 100 londonien 0,12%. Cette convergence des performances européennes témoigne d'une certaine prudence collective face aux incertitudes géopolitiques et économiques persistantes. Les opérateurs restent attentifs aux développements macro-économiques, notamment après que la Banque du Japon a maintenu ses taux inchangés à 0,5% ce vendredi tout en annonçant qu'elle commencerait à vendre ses actifs risqués. Dans ce contexte d'attentisme, les résultats d'entreprises continuent de primer sur les mouvements individuels, comme l'illustre parfaitement la performance de Boiron qui a bondi de plus de 19% sur le marché SRD après des résultats semestriels exceptionnels. Le marché parisien semble ainsi naviguer entre optimisme sélectif et prudence généralisée, reflétant les interrogations des investisseurs sur la trajectoire économique à venir.