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Ce jeudi 16 octobre à la mi-journée, l'indice parisien affiche une progression de 0,81%, à 8 139 points, prolongeant ainsi son élan haussier après l'envolée de près de 2% enregistrée la veille. Cette dynamique positive intervient dans un contexte politique apaisé, après le rejet attendu de la première motion de censure contre le gouvernement Lecornu. Si le secteur du luxe marque une pause après avoir porté le marché mercredi, d'autres valeurs prennent le relais, notamment dans les spiritueux, l'optique et la banque.
Pernod Ricard s'impose comme le champion de la séance avec une progression de 2,61% à 85,56 euros, une performance d'autant plus remarquable que le groupe a publié ce matin même un chiffre d'affaires en recul de 7,6% au premier trimestre, légèrement plus marqué que prévu. Ce paradoxe boursier s'explique par le message rassurant de la direction, qui entrevoit une amélioration des tendances à partir du deuxième semestre, l'année en cours étant qualifiée d'année de transition. Les investisseurs semblent parier sur cette inflexion favorable. Juste derrière, EssilorLuxottica gagne 2,37% à 276,60 euros, porté par l'anticipation de la publication de son chiffre d'affaires du troisième trimestre attendue en soirée. Le groupe franco-italien a également annoncé ce jour l'acquisition d'Ikerian AG, spécialisée dans l'intelligence artificielle appliquée à la santé oculaire, renforçant ainsi sa stratégie dans les technologies médicales. Cette opération témoigne de l'ambition du géant de l'optique de se positionner sur les segments à forte valeur ajoutée. Edenred complète le podium avec une hausse de 1,94% à 20,49 euros, tandis que Renault progresse de 1,82% à 34,06 euros et Michelin de 1,76% à 26,66 euros, reflétant un regain d'intérêt pour les valeurs industrielles françaises après le coup de mou d'hier.
Le secteur bancaire tricolore profite également de la séance, avec Société Générale qui s'adjuge 1,58% à 56,44 euros, BNP Paribas qui avance de 1,18% à 77,74 euros et Crédit Agricole qui gagne 0,71% à 16,95 euros. Cette embellie intervient après plusieurs semaines difficiles marquées par l'incertitude politique française. Le rejet de la motion de censure contre le gouvernement apporte un élément de 'relative' stabilité bienvenu pour ces établissements particulièrement sensibles au contexte national. Leurs faibles valorisations actuelles, qui affichent une décote de 25% par rapport à leurs homologues européennes, constituent un argument supplémentaire pour les investisseurs en quête d'opportunités. Dans le sillage des valeurs financières, d'autres poids lourds de la cote participent au mouvement haussier. Thales progresse de 1,64% à 253,50 euros, Stellantis de 1,18% à 8,75 euros après l'annonce mardi dernier d'un investissement colossal de 13 milliards de dollars aux États-Unis, et Safran de 1,11% à 300 euros, fort de résultats trimestriels publiés vendredi dernier qui ont dépassé les attentes avec une croissance de 16,7% du chiffre d'affaires. Sanofi, Schneider Electric, Legrand et Air Liquide affichent également des progressions comprises entre 0,86% et 1,17%, témoignant d'un mouvement d'achat assez large sur les grandes capitalisations françaises.
À contre-courant de la tendance générale, le secteur du luxe marque une pause logique après l'euphorie provoquée hier par les excellents résultats trimestriels de LVMH. Kering accuse la plus forte baisse du CAC 40 avec un repli de 1,55% à 308,30 euros, pénalisé par la dégradation de recommandation de la banque Berenberg qui est passée de Conserver à Vendre ce jour même. L'établissement financier estime que le secteur fait face à un problème de demande plutôt que d'offre, avec une baisse des aspirations des consommateurs et une contraction de la demande chinoise. Hermès recule de 0,69% à 2 160 euros, tandis que LVMH lui-même, après avoir bondi de plus de 12% mercredi, ne gagne plus que 0,13% à 598,70 euros, signe d'une consolidation naturelle après une telle envolée. L'Oréal limite son avance à 0,50% à 381,95 euros. Ces mouvements reflètent une certaine prudence des investisseurs quant à la pérennité de la reprise du secteur, malgré les signaux encourageants en provenance de Chine évoqués par LVMH dans ses résultats. Parmi les autres baisses notables, Euronext cède 0,63% à 126,30 euros dans un mouvement de prises de bénéfices après plusieurs séances consécutives de hausse, Bouygues recule de 0,41% et ArcelorMittal de 0,39%, témoignant d'une sélectivité accrue des investisseurs au sein de l'indice parisien.