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Dernière mise à jour : 07/11/2025 - 17h39
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Le CAC 40 progresse timidement à mi-séance, porté par Danone et les bancaires

La Bourse de Paris affiche une progression modeste de 0,17% ce jeudi 9 octobre à la mi-séance, le CAC 40 évoluant autour des 8 073 points. Cette légère hausse intervient dans un climat toujours marqué par l'incertitude politique française, les investisseurs scrutant les négociations en cours pour sortir de la crise gouvernementale. L'indice parisien présente néanmoins un visage contrasté, avec une nette dichotomie entre les gagnants et les perdants du jour. Danone s'impose comme le leader incontesté de la séance tandis que Michelin subit une correction brutale après avoir livré des perspectives décevantes. Les valeurs bancaires et industrielles affichent quant à elles une résistance appréciable, témoignant d'un certain appétit pour le risque malgré le contexte politique tendu.

Le CAC 40 progresse timidement à mi-séance, porté par Danone et les bancaires
Temps de lecture : 2 minute(s) - Par La rédaction | Mis à jour le 09-10-2025 11:47 | Publié le 09-10-2025 12:30

Danone caracole en tête, les bancaires et Stellantis résistent bien

Le géant agroalimentaire Danone s'adjuge la palme de la plus forte progression du CAC 40 ce jeudi matin, bondissant de 4,14% à 75,46 euros.

Crédit Agricole progresse de 1,67% à 16,76 euros, tandis que BNP Paribas gagne 0,92% à 75,89 euros et Société Générale s'octroie 0,77% à 54,84 euros. Cette orientation favorable des bancaires traduit un regain de confiance des investisseurs dans un contexte où les espoirs d'une issue rapide à la crise politique se renforcent.

Du côté de l'automobile, Stellantis fait figure de bon élève avec une progression de 1,43% à 9,44 euros, profitant de l'annonce récente d'un investissement massif de 10 milliards de dollars aux États-Unis qui témoigne de l'ambition du constructeur sur le marché américain. Renault n'est pas en reste et avance de 1,01% à 35,86 euros. Les valeurs industrielles historiques résistent également bien : Vinci grimpe de 1,28%, Saint-Gobain de 1,18% et Bouygues de 1,19%, reflétant l'appétit des investisseurs pour des valeurs solides et défensives.

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Michelin décroche lourdement, le luxe sous pression

À l'opposé, Michelin signe de loin la plus forte chute du CAC 40 avec un recul brutal de 4,44% à 29,49 euros, accusant la lanterne rouge de l'indice parisien. Le manufacturier clermontois paye le prix d'une conférence téléphonique préliminaire à sa publication du troisième trimestre qui a sérieusement déçu les analystes. Le groupe a en effet indiqué anticiper une baisse de ses volumes de ventes de l'ordre de 4 à 6% au troisième trimestre, là où le consensus tablait sur une contraction limitée à 0,9%. Cette perspective pessimiste s'explique notamment par le ralentissement du marché du remplacement après des importations anticipées au premier semestre en prévision de l'instauration de droits de douane. Plusieurs analystes, dont ceux de Deutsche Bank, estiment désormais que les objectifs annuels de Michelin pourraient être remis en question, alimentant les craintes des investisseurs.

Les secteurs de l'agriculture et de la construction restent déprimés, même si le minier et l'aéronautique affichent une certaine solidité. Le secteur du luxe affiche quant à lui un profil mitigé. Si LVMH recule de 1,09% à 569,20 euros et Hermès de 1,44% à 2 124 euros malgré le passage à l'achat de Deutsche Bank sur le premier, d'autres maisons résistent mieux. Kering demeure quasi stable avec une hausse symbolique de 0,05% à 314,95 euros, tandis que L'Oréal abandonne 0,85% à 379,85 euros. Cette volatilité reflète les interrogations persistantes sur la demande chinoise et la capacité du secteur à retrouver une dynamique de croissance soutenue après plusieurs trimestres difficiles.


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Un marché qui navigue entre espoirs politiques et prudence économique

Cette séance du jeudi 9 octobre s'inscrit dans un contexte politique français toujours incertain, même si les marchés semblent parier sur une sortie de crise à court terme. Après la démission surprise de Sébastien Lecornu en début de semaine, les négociations se poursuivent intensément pour trouver une issue et permettre l'adoption du budget 2026. Les investisseurs scrutent chaque développement, conscients que la stabilité politique conditionne en partie la trajectoire économique du pays. Au-delà du contexte hexagonal, les opérateurs gardent un il attentif sur l'évolution de la conjoncture industrielle européenne, particulièrement en Allemagne où la production automobile a subi un effondrement de 18,5% en août, contribuant à une chute globale de 4,3% de la production industrielle allemande.

Cette faiblesse du moteur économique européen pèse sur le moral des investisseurs et explique en partie la prudence ambiante. Les matières premières continuent par ailleurs d'envoyer des signaux contradictoires : tandis que l'or franchit le cap symbolique des 4 000 dollars l'once, témoignant d'une recherche de valeurs refuges, les marchés actions européens tentent de maintenir leur équilibre. Cette coexistence entre optimisme prudent sur les actions et quête de protection via l'or traduit l'ambivalence qui caractérise l'état d'esprit des investisseurs en cette fin d'année 2025, partagés entre espoirs de reprise et craintes de ralentissement économique prolongé.