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Dernière mise à jour : 07/11/2025 - 13h35
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Le CAC 40 termine en légère baisse, Michelin plonge sur fond de révision d'objectifs

La Bourse de Paris a clôturé en léger repli mardi 14 octobre, l'indice CAC 40 cédant 0,18% à 7.919 points, dans un contexte marqué par les tensions commerciales sino-américaines et un discours de politique générale qui a temporairement redonné des couleurs aux valeurs financières. La séance a été caractérisée par une forte dichotomie sectorielle : si les banques et les groupes de construction ont profité d'une accalmie politique, les valeurs industrielles, notamment automobiles, ont subi de lourdes pertes. Michelin s'est effondré de près de 9% après avoir abaissé ses prévisions annuelles, tandis que Stellantis a poursuivi sa glissade entamée en fin de semaine dernière. À l'inverse, Société Générale a signé la meilleure performance du jour, portée par l'optimisme suscité par les résultats trimestriels des grandes banques américaines.

Le CAC 40 termine en légère baisse, Michelin plonge sur fond de révision d'objectifs
Temps de lecture : 2 minute(s) - Par La rédaction | Mis à jour le 14-10-2025 17:06 | Publié le 14-10-2025 18:09

Les valeurs bancaires et de construction tirent leur épingle du jeu

Société Générale s'est imposée comme la locomotive du CAC 40 en progressant de 2,42% à 55,02 euros, profitant d'un effet d'entraînement provoqué par les solides publications des grandes banques américaines. Citigroup, Goldman Sachs et JPMorgan ont en effet dévoilé des profits en hausse au troisième trimestre, soutenus par le dynamisme du courtage actions et de la banque d'investissement. Cette embellie outre-Atlantique a redonné confiance aux investisseurs sur le secteur financier européen, d'autant que les craintes d'instabilité politique en France se sont temporairement estompées lors du discours du Premier ministre Sébastien Lecornu.

Le secteur de la construction a également brillé avec Vinci qui a gagné 1,83% à 119,45 euros et Bouygues qui a progressé de 1,41% à 38,72 euros. Ces groupes ont bénéficié de l'amélioration du climat politique après l'annonce de la suspension de la réforme des retraites et la présentation des grandes lignes du budget 2026, éloignant ainsi le spectre d'une chute du gouvernement et d'une possible dissolution. AXA a également tiré son épingle du jeu avec une hausse de 1,70% à 40,18 euros, confortant le rebond du secteur financier. Les valeurs défensives comme Edenred et Veolia ont complété le palmarès des hausses avec des progressions respectives de 1,07%, témoignant de la recherche de valeurs refuges dans un contexte géopolitique tendu.

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Le secteur automobile lourdement pénalisé par les inquiétudes conjoncturelles

À l'opposé, Michelin a enregistré la plus forte chute du CAC 40, s'effondrant de 8,93% à 26,11 euros, après avoir abaissé ses prévisions annuelles. Le fabricant de pneumatiques a évoqué une détérioration supplémentaire de l'environnement économique par rapport aux estimations établies en juillet, révisant son résultat opérationnel des secteurs entre 2,6 et 3 milliards d'euros, contre 3,4 milliards anticipés précédemment. L'activité en Amérique du Nord s'est particulièrement dégradée avec une chute de près de 10% du volume des ventes au troisième trimestre. La compétitivité du groupe a également été affectée par l'évolution défavorable des droits de douane et du taux de change du dollar, impactant la trésorerie disponible qui devrait désormais se situer entre 1,5 et 1,8 milliard d'euros.

Stellantis a dévissé de 4,89% à 8,37 euros, poursuivant une tendance baissière amorcée en fin de semaine dernière. Renault a également souffert, reculant de 2,15% à 33,63 euros, dans un climat d'inquiétude généralisée sur le secteur automobile européen. L'ensemble de la filière pâtit de la concurrence chinoise dans l'électrique, des infrastructures insuffisantes et de la transition énergétique imposée, alors que l'interdiction des moteurs thermiques en 2035 continue de semer le trouble chez les consommateurs et les investisseurs.


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Le luxe et la communication affichent des performances contrastées

Le secteur du luxe a connu une séance mitigée malgré la publication des résultats du troisième trimestre de LVMH. Le géant du luxe a reculé de 1,41% à 532,80 euros, alors même qu'il a dévoilé une croissance organique de 1% sur la période juillet-septembre, marquant une amélioration séquentielle par rapport au deuxième trimestre où les ventes avaient baissé de 4%. Cette performance, supérieure aux attentes des analystes, n'a pas suffi à convaincre les investisseurs, probablement en raison de prises de bénéfices après plusieurs séances de hausse.

Kering a de son côté perdu 1,60% à 298,90 euros, toujours affecté par la crise structurelle que traverse le groupe, avec des ventes en chute de 15% au premier semestre et un résultat net en baisse de 46%. La marque phare Gucci continue de souffrir avec des ventes en repli de 25%. Dans le secteur de la communication, Publicis a cédé 1,75% à 82,04 euros, malgré la publication de résultats trimestriels solides avec une croissance organique de 5,7% et un relèvement des objectifs annuels. Cette baisse illustre le phénomène classique de prise de bénéfices après publication, les investisseurs ayant probablement anticipé ces bonnes nouvelles. Le groupe de communication a néanmoins confirmé viser désormais une croissance organique dans une fourchette de 5,0% à 5,5% pour l'ensemble de l'année 2025.