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Le repli du CAC 40 dans le rouge, bien que modeste, illustre la nervosité qui étreint les investisseurs européens en ce mardi. Certes, l'indice parisien demeure proche de ses records historiques établis en début de semaine, témoignant d'une résilience relative. Néanmoins, cet équilibre précaire révèle les tensions sous-jacentes qui animent le marché. La Réserve fédérale entame ce jour sa réunion de deux jours, dont le point d'orgue sera demain l'annonce d'une réduction des taux d'un quart de point, deuxième abaissement en six semaines. Bien que cet assouplissement monétaire soit largement anticipé par le consensus, il cristallise néanmoins l'attention des opérateurs. Les économistes tablent sur un communiqué similaire à celui de septembre, Jerome Powell devant présenter cette baisse de taux comme une simple mesure de prudence sans donner d'indications sur les décisions futures. Or, l'absence de guidance pour décembre alimente une certaine incertitude quant à la trajectoire future de la politique monétaire américaine. Simultanément, un shutdown à Washington prive les investisseurs de données macroéconomiques habituellement publiées, renforçant cette atmosphère attentiste. En parallèle, la perspective d'une rencontre jeudi entre Donald Trump et Xi Jinping alimente des interrogations sur l'évolution des tensions commerciales sino-américaines. Ces multiples facteurs conjuguent leurs effets pour maintenir les investisseurs dans une posture défensive.
Au sein de cette morosité générale, Capgemini se détache nettement en caracolant en tête du CAC 40 avec une progression de 5,74%. Le géant du conseil en transformation numérique et technologique a livré des résultats au troisième trimestre dépassant les attentes, affichant un chiffre d'affaires de 5,393 milliards d'euros en hausse de 2,9% à taux de change constants. Fort de cette performance, l'entreprise a relevé sa prévision de croissance annuelle du chiffre d'affaires, désormais attendue entre 2% et 2,5% à change constants, contre les prévisions antérieures. Cette révision à la hausse constitue un signal particulièrement apprécié des marchés, symbolisant la confiance de la direction dans la solidité de son activité malgré un environnement macroéconomique demeurant fragile. Edenred, le leader du paiement et des services aux entreprises, accompagne cette dynamique positive avec une hausse de 4,72%, bénéficiant probablement d'une réévaluation favorable du secteur des services. Parmi les autres gagnants de la séance, Stellantis progresse de 1,73%, tandis qu'Air Liquide affiche une progression de 1,66%, démontrant une certaine résilience malgré les effets de change défavorables affectant ses résultats. Renault, Publicis et STMicroelectronics complètent le tableau des valeurs en progression, chacune gagnant entre 1,17% et 1,34%, suggérant un regain d'intérêt pour les valeurs cycliques sensibles aux perspectives de croissance mondiale.
La séance du CAC 40 à la mi-journée demeure néanmoins dominée par les forces centrifuges, avec plusieurs valeurs connaissant des déboires. BNP Paribas subit la chute la plus accentuée avec un repli de 3,28%, sanctionnée par le marché suite à la publication de ses résultats du troisième trimestre 2025. Bien que le groupe bancaire ait qualifié ses performances de solides et conforme à son objectif de résultat net supérieur à 12,2 milliards d'euros pour l'année, les investisseurs ont jugé le bilan décevant. Les revenus se sont établis à 12,569 milliards d'euros, inférieur au consensus de 12,8 milliards, tandis que le résultat brut d'exploitation a progressé de 4,9% à 4,959 milliards d'euros. Dans un contexte d'incertitude économique persistante, les investisseurs boudent également certaines valeurs défensives et cycliques. Vinci recule de 1,67%, Dassault Systèmes chute de 1,46%, tandis que Bouygues, Orange et Saint-Gobain essuient respectivement des replis de 1,4%, 1,37% et 1,33%. Danone, malgré une croissance solide affectée toutefois par des effets de devise négatifs, abandonne 1,1%. Plus modérément, Arcelormittal cède 0,82%, Eurofins Scientifiques 0,94%, tandis que Totalenergies, Veolia, Legrand et Airbus figurent parmi les autres perdants de la séance, reflétant une certaine prudence sectorielle.