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Depuis le record historique atteint en 2022 – près d’un million de créations d’entreprises selon l’INSEE – la France voit les tendances évoluer. Pour 2025, la dynamique de 2023 et 2024, marquée par un léger repli, se poursuit : près de 940 000 nouvelles structures auraient vu le jour sur douze mois glissants, un niveau qui reste néanmoins bien supérieur à la moyenne pré-pandémique.Ce tassement s’explique, selon les spécialistes, par la montée des incertitudes économiques, le durcissement des financements et des arbitrages plus prudents de la part des auto-entrepreneurs, qui représentent toujours plus de 60% des créations, selon la dernière note de conjoncture de l’INSEE. Les secteurs du service à la personne et du conseil professionnel tirent toujours le marché. L’entrepreneuriat s’affirme désormais comme une réponse structurelle dans un marché du travail perméable aux transitions, mais la concentration des créations sur certains segments laisse entrevoir un écosystème moins diversifié qu’en 2021-2022.
L’inflation, qui avait bondi au-delà de 6% en 2022 et culminé à 5,2% en 2023, connaît désormais une décrue continue. D’après la Banque de France et l’INSEE, la hausse des prix à la consommation repasse sous la barre des 3% en septembre 2025 (2,8% sur un an). Cette accalmie tient principalement à la détente sur les marchés de l’énergie et à la normalisation des chaînes d’approvisionnement mondiales.Les prix alimentaires, longtemps moteurs de la spirale inflationniste, ralentissent, même si le consommateur ne retrouve pas leur niveau d’avant-crise. Cependant, cette modération des prix reste jugée fragile. Les hausses de salaires, actées dans plusieurs branches, nourrissent encore des tensions, tout comme l’incertitude géopolitique qui pèse sur les coûts logistiques. Cette trajectoire d’inflation relativement maîtrisée oriente les choix des investisseurs entre obligations, immobilier ou actions, mais cela favorise aussi une veille stratégique accrue sur le coût réel du capital.
Dans ce contexte avec une inflation en atténuation, la France affiche un tissu entrepreneurial toujours dense, mais dans un environnement de vigilance financière. Pour les investisseurs, la question centrale réside dans le rapport entre risque entrepreneurial et rendement réel face à une inflation mieux contenue. Si la vitalité des créations d’entreprises témoigne d’un esprit d’initiative soutenu, la concentration sectorielle interpelle sur la robustesse de la reprise dans certains pans de l’économie, notamment l’industrie manufacturière encore à la peine. D’un autre côté, l’inflation moins pesante desserre la contrainte sur les marges, mais incite à privilégier des arbitrages sélectifs : private equity ciblé, secteurs à forte valeur ajoutée, et impératif de se prémunir face aux incertitudes résiduelles, qu’elles soient monétaires ou géopolitiques. L’ensemble du paysage invite les investisseurs à affiner leur lecture des fondamentaux et à redéfinir leurs stratégies d’allocation en vue de 2026.