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Ce 5 juin 2025, la Bourse de Paris a clôturé légèrement dans le rouge, l'indice phare du CAC 40 cédant 0,18 % à 7 790,27 points. Après plusieurs séances de progression, le marché fait preuve d'une prudence manifeste, malgré l'annonce d'une baisse de taux de la Banque centrale européenne. La décision n'a pas suffi à lever les incertitudes persistantes, notamment sur les perspectives économiques et les tensions commerciales transatlantiques.
Dans un contexte d’assouplissement monétaire confirmé par la BCE, certains compartiments du CAC 40 affichent une réelle résistance. Le secteur bancaire se distingue nettement : Société Générale s’adjuge 2,38%, BNP Paribas suit avec +1,12% et Crédit Agricole gagne 0,47%. Les investisseurs saluent un environnement de taux plus favorable, stimulant le compartiment bancaire (+1,22%). Les services publics, avec Engie (+1,53%), ainsi que les télécommunications (Orange à +0,47%) et les utilities (+1,03%) affichent également une santé solide. Du côté des industrielles, Thales (+2,05%), Teleperformance (+1,78%) et Publicis Groupe (+1,17%) enregistrent de belles performances, tandis que Michelin et STMicroelectronics, tous deux en hausse de plus de 1%, contribuent à limiter la baisse de l’indice. Cette dispersion sectorielle reflète une sélectivité accrue des investisseurs, orientés vers des valeurs défensives et à forte visibilité.
Face à un climat économique incertain, plusieurs poids lourds du CAC 40 subissent de franches prises de bénéfices. Le secteur du luxe, traditionnel moteur du marché parisien, est sous pression : Hermès recule de 1,76%, LVMH cède 1,15% et Kering abandonne 0,43%. Cette morosité s’étend aux valeurs de la consommation, où Pernod Ricard chute sévèrement de 5,06%, pénalisant l’ensemble du compartiment boissons. Dans l’aéronautique et l’industrie, Airbus essuie la plus forte baisse de la séance avec un repli de 2,75%, suivi de près par Alstom (-2,48%) et Renault (-1,33%). Le secteur industriel dans son ensemble affiche un recul de 0,51%. D’autres sociétés comme ADP (-1,14%), Eurofins Scientific (-1,01%) et Stellantis (-1,03%) reflètent cette tendance baissière. Les indices sectoriels liés à l’alimentaire et aux biens de consommation restent fragiles, avec des évolutions respectives de -1,69% et -1,21%. Le flux vendeur traduit une prudence persistante, alimentée par la complexité du contexte macroéconomique international.
La Banque centrale européenne a confirmé ce jeudi une baisse de ses taux de 25 points de base, ramenant le taux de dépôt à 2,0%. Il s’agit de la huitième réduction consécutive en un an, dans un contexte de reflux de l’inflation, désormais estimée à 1,9% en mai. La BCE a également revu à la baisse ses projections d’inflation pour 2025 et 2026, tout en abaissant sa prévision de croissance pour 2026, évoquant une économie plus vulnérable aux chocs mondiaux. Si cette inflexion monétaire vise à soutenir la demande, elle intervient alors que plane une forte incertitude sur les intentions commerciales de Donald Trump. L’ultimatum américain sur des hausses de droits de douane à 50% pourrait affecter exportations et investissements européens. La BCE, qui se dit désormais en mode « réactif », continuera d’ajuster sa politique au fil des données disponibles. Les marchés restent prudents, tiraillés entre l’espoir d’un soutien monétaire durable et les risques pesant sur la croissance européenne à moyen terme.
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