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Dernière mise à jour : 07/11/2025 - 17h39
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Nouvelle dynamique pour les Certificats d'économies d'énergie : une enveloppe record en 2026

Les CEE, pilier du financement privé de la transition énergétique

Créé en 2005, le dispositif des certificats d’économies d’énergie repose sur un principe de pollueur-payeur. Les fournisseurs d’énergie sont tenus d’investir dans la réduction de la consommation et l’efficacité énergétique, en échange de certificats à justifier tous les quatre ans. En 2026, ces enveloppes seront portées à plus de 8 milliards d’euros, contre 6 milliards en 2025, selon la ministre de la Transition écologique Monique Barbut. Cette augmentation permettra d’orchestrer la baisse des financements publics directs sans ralentir les politiques de rénovation, car de nouvelles opérations auparavant financées par l’État basculent dans ce schéma privé. Cette mécanique permet à l’État de préserver son budget tout en soutenant la trajectoire de neutralité carbone affichée à 2050. Le dispositif reste aussi déterminant pour adresser la précarité énergétique, l’exécutif promettant de cibler « en priorité les populations les plus vulnérables ».

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Répartition des moyens : MaPrimeRénov’ et mobilité électrique bénéficiaires

L’Agence nationale de l’habitat (Anah), qui supervise la distribution des aides MaPrimeRénov’, disposera en 2026 de 3,5 milliards d’euros, dont un milliard proviendra des CEE. Les crédits mobilisés alimenteront également le bonus écologique à l’achat d’un véhicule électrique et le leasing social, traduisant la volonté du gouvernement de soutenir la mutation des usages de l’énergie, notamment dans le logement et la mobilité. Parallèlement à la diminution progressive de la part des subventions d’État, le financement privé via les CEE progresse, garantissant la continuité de dispositifs comme MaPrimeRénov’ qui enregistrait une forte hausse de la demande ces derniers mois. Ce rééquilibrage apparaît comme une réponse à la pression budgétaire tout en maintenant les ambitions du chantier de performance énergétique. D’après les débats parlementaires, le dispositif est conçu pour s’ajuster aux nouveaux objectifs sectoriels, y compris la décarbonation industrielle et l’électrification du parc automobile.


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Un cadre en mutation et des perspectives pour les investisseurs

Le succès croissant de ce modèle interpelle les investisseurs : avec une enveloppe substantielle et une visibilité renforcée jusqu’en 2030 grâce à la sixième période des CEE, le secteur offre des perspectives de partenariat stables, aussi bien dans la rénovation, la mobilité que la gestion de l’énergie. Le prochain décret d’application, très attendu des opérateurs, fixera les modalités techniques et l’allocation pour la période 2026-2030. En toile de fond, des voix comme celles de l’UFC-Que Choisir alertent néanmoins sur la transparence des coûts et la nécessité d’une régulation accrue pour maximiser le bénéfice des ménages. À court terme, la conjoncture demeure porteuse pour les acteurs du financement énergétique, à l’heure où la France ambitionne de conjuguer souveraineté industrielle, justice sociale et transition bas carbone.