-0,2% sur les prix en 1 an et des ventes qui calent
Le principal facteur du blocage est dû aux crédits : les taux ont doublé en un an et le pouvoir d'achat des ménages s'est considérablement réduit. Après des années historiques, le durcissement des conditions d'accès exigés par le HCSF et le retour de la hausse des taux ont eu un effet radical. Les demandes de financement ont chuté de 10% en 2022, puis reculé de 14,4% en début d'année. Parmi les dossiers restants, seul un peu plus d'un dossier sur deux est finançable, contre 70% en 2021.
Les 10 plus grandes villes affichent une baisse de 0,7% en moyenne depuis le début de l'année. En février, seules Nice et Bordeaux résistent globalement (+0,7% et +0%). Nantes, Lyon (-1%), Lille (-0,7%), Paris (-0,8%), Strasbourg (-0,3%) fléchissent.
Les communes rurales, dont beaucoup avaient vu les prix s'envoler à la sortie du Covid, encaissent une baisse de 0,4%. Le report des citadins vers la campagne grâce au télétravail semble révolu.
Phénomène nouveau, les biens dont l'étiquette de DPE affiche une performance énergétique G ou F sont en suroffre. Ceux-ci seront en effet interdits à la location respectivement à partir de 2025 et 2028, et l'augmentation des loyers y est interdite depuis l'année dernière.
Selon le Service de la donnée et des études statistiques (SDES), plus de 7 millions de logements sont concernés. Faute de pouvoir les rénover, beaucoup de propriétaires se décident à les vendre. Les autres biens, qui pourraient en temps normal se maintenir ou subir une hausse des prix, sont aussi pénalisés par la hausse des crédits.
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