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Résidences secondaires : privilège des baby-boomers ou nouvel horizon pour les jeunes ?

Deux tiers des résidences secondaires appartiennent aujourd’hui à des ménages de plus de 60 ans. Une domination qui reflète le poids patrimonial des baby-boomers, mais qui masque une dynamique plus nuancée. Si les jeunes générations peinent à accéder aux biens premium, elles trouvent des opportunités à prix médian ou dans des territoires « bons plans », redéfinissant ainsi le rêve de la maison de campagne.

Résidences secondaires : privilège des baby-boomers ou nouvel horizon pour les jeunes ?
Temps de lecture : 1 minute(s) - Par | Publié le 26-09-2025 06:00

Le poids des seniors : une fracture générationnelle

Selon l’INSEE, 66 % des résidences secondaires étaient détenues par des ménages de 60 ans et plus en 2021, une proportion qui n’a guère évolué depuis. Cette concentration s’explique par des revenus stables, un patrimoine accumulé, souvent renforcé par l’héritage. Pour les jeunes générations, confrontées à la flambée des prix des résidences principales et à une conjoncture économique instable, le marché semble inaccessible.

Cette fracture se lit aussi dans les usages : pour les baby-boomers, la résidence secondaire est souvent une maison de famille transmise ou acquise dans les années 1980-1990, alors que les prix étaient abordables. Pour les trentenaires ou quadragénaires d’aujourd’hui, l’effort d’achat paraît disproportionné. Pourtant, derrière cette apparente inégalité, une autre réalité émerge.

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Des opportunités à prix médian

L’Observatoire Green-Acres bouscule les idées reçues : en septembre 2025, la moyenne des demandes s’élève à 470 000 €, mais ce chiffre est biaisé par les acquisitions de luxe. Le prix médian, plus représentatif, est de 285 000 €. Mieux encore, 12 % des utilisateurs ciblent des biens à moins de 100 000 €, preuve qu’un investissement abordable reste possible.

Cette recherche « d’achat plaisir » s’accélère : +11 % de demandes de visites en un an et +33 % de recherches liées aux résidences secondaires depuis janvier. Autre constat : 80 % des transactions se font sans recours au crédit, grâce à l’épargne ou à l’héritage.

« Quand on parle de résidences secondaires, il ne faut pas se fier aux moyennes, tirées vers le haut par les achats de luxe », rappelle Benoît Galy, CEO de Green-Acres. « Avec un budget de 100 000 €, il est tout à fait possible de trouver un bien qui correspond à vos envies. »

Les territoires « bons plans » existent : la Nièvre, la Dordogne et l’Aude dominent les acquisitions à petits prix, tandis que la Dordogne, les Alpes-Maritimes et le Var restent en tête des destinations premium.


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Une démocratisation par le style de vie

Au-delà des chiffres, c’est une nouvelle approche qui se dessine. La maison de campagne n’est plus seulement un symbole patrimonial, elle devient un projet de vie. Pour certains trentenaires, l’achat d’une petite maison à rénover avec jardin constitue une alternative à l’investissement en résidence principale dans une grande ville hors de prix.

La logique n’est plus « où acheter ? », mais « comment vivre ? ». Le cadre, l’ensoleillement, la proximité des grands centres urbains prennent le pas sur l’adresse. Une génération plus mobile, prête à faire des concessions géographiques, redonne vie à des territoires ruraux délaissés.

Exemple emblématique : une fratrie de trois jeunes adultes a acquis en 2025 une grange de 80 m² à rénover avec terrain en Dordogne, pour 87 000 €. Une opération possible grâce à un budget modeste, mais qui incarne l’aspiration à se réapproprier un mode de vie plus ancré.