A noter :
Pour sauver une partie de son patrimoine inestimable, l'Italie a fait le choix de faire don de 103 monuments et châteaux au printemps 2017. Donner, oui, mais à condition que les repreneurs aient un projet solide pour inventer une nouvelle vie à ces bâtiments oubliés : hôtel, restaurant, musée, aire de jeux, chambres d'hôtes... 200 autres lieux devraient être proposés d'ici deux ans.
Pour les particuliers les plus aisés, il est aussi possible de sauvegarder le patrimoine en devenant propriétaire. L'Etat français a en effet mis en place deux dispositifs d'incitation fiscale : la loi Malraux et la loi sur les Monuments Historiques.
Investir en loi Malraux
En 1962, le Ministre de la Culture André Malraux a souhaité favoriser la conservation des centres-villes historiques, menacés par l'urbanisation intensive de l'époque. La loi du 4 août 1962, dite « Loi Malraux », a permis la création de secteurs sauvegardés, protégeant et valorisant la spécificité patrimoniale du cœur des villes. A ce jour, une centaine de communes sont concernées, telles que Aix-en-Provence, Saint-Germain-en-Laye, Chartes,
Versailles ou Avignon.
Les propriétaires de bâtiments ou de logements éligibles peuvent donc obtenir une réduction d'impôt pouvant aller jusqu'à 30% du montant des travaux de rénovation étalés sur la durée du chantier sans dépasser les 4 ans. Le montant des dépenses éligibles étant plafonnées à 100.000 euros par an, il est possible de transformer jusqu'à 30.000 euros d'impôts annuels en rénovation du patrimoine national.
Devenir propriétaire d'un Monument Historique
Pour les passionnés qui disposent d'un budget conséquent, pourquoi ne pas sauver le patrimoine en devenant propriétaire d'un édifice classé ? Là encore, l'Etat aide à la restauration des bâtiments avec un "coup de pouce" fiscal : les travaux de rénovation ou de restauration réalisés dans un
Monument Historique classé, inscrit ou agréé comme tel par l'Etat, peuvent ouvrir droit à la déduction de la quasi-totalité des travaux du revenu global. Pour certaines personnes fortement fiscalisées, cela veut dire transformer son impôt en dépenses de restauration d'un bâtiment reconnu d'intérêt national. En contrepartie de cet avantage fiscal, le propriétaire devra s'engager à conserver le Monument Historique pendant au moins 15 ans.
Certes, ces projets sont souvent complexes : autorisations d'urbanisme assez longues à obtenir, suivi du projet par l'Architecte des Bâtiments de France, exigence sur les matériaux utilisés, travaux complexes… Autant de contraintes qui pèsent sur les épaules de ceux qui souhaiteraient redonner vie au patrimoine en danger. Il s'agit donc bien là d'un investissement de passionné.
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