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La Bourse de Paris affiche une progression modérée mais constante ce jeudi 11 septembre 2025 à la mi-séance, avec un CAC 40 qui gagne 0,80% vers 12h30. Cette hausse intervient dans un contexte d'attentisme généralisé, les investisseurs se préparant aux annonces cruciales de la journée : les décisions de politique monétaire de la Banque centrale européenne attendues à 14h15, puis l'indice des prix à la consommation américain à 14h30. Malgré l'absence de catalyseurs majeurs depuis plusieurs semaines, l'indice parisien retrouve des couleurs grâce notamment à une solide performance du secteur bancaire et de certaines valeurs industrielles. Cette séance s'inscrit dans la continuité d'un marché européen qui navigue entre prudence et optimisme mesuré, les traders privilégiant une approche attentiste avant les rendez-vous monétaires de l'après-midi.
Le secteur bancaire mène clairement la danse en cette séance de jeudi, avec Société Générale qui s'adjuge la première place du podium avec un bond spectaculaire de 2,87% à 57,42 euros. Cette performance marque un retournement saisissant pour la banque qui figurait parmi les plus fortes baisses du CAC 40 lors de la clôture du vendredi précédent. BNP Paribas accompagne ce mouvement haussier avec un gain de 1,50% à 79,33 euros, consolidant ainsi la dynamique positive du secteur financier. Cette vigueur des valeurs bancaires s'explique notamment par les anticipations autour des décisions de la BCE, les investisseurs espérant des signaux favorables concernant l'évolution future des taux d'intérêt. L'aéronautique et la défense ne sont pas en reste sont également en hausse. Airbus s'envole de 2,29% à 192,88 euros, bénéficiant des annonces concernant le développement potentiel d'un troisième membre de la famille A220 lorsque le programme approchera de l'équilibre financier, une perspective qui rassure les investisseurs sur la rentabilité future de ce segment. Thales progresse également de 1,66% à 239 euros, profitant de la signature d'un contrat avec la Malaisie pour la livraison de stations radio haute fréquence, démontrant la solidité de son positionnement international dans les technologies de défense.
Kering affiche un rebond notable de 2,27% à 238,8 euros, effaçant partiellement les pertes subies lors des précédentes séances. Cette progression fait suite à l'assemblée générale du 9 septembre qui avait vu l'approbation de l'ensemble des résolutions, notamment la nomination de Luca de Meo en qualité d'administrateur. Le groupe de luxe avait paradoxalement accusé la plus forte baisse du CAC 40 le mardi 9 septembre, malgré la validation de l'arrivée de l'ancien directeur général de Renault comme nouveau directeur général, effective depuis le 15 septembre. Cette nomination s'inscrit dans le cadre de la dissociation des fonctions de Président du Conseil d'administration et de Directeur général, François-Henri Pinault conservant la présidence. Les investisseurs semblent désormais intégrer positivement cette transition managériale, même si les attentes restent élevées concernant le nouveau plan stratégique que Luca de Meo doit présenter au printemps 2026. Cette remontée de Kering illustre la volatilité caractéristique du secteur du luxe, particulièrement sensible aux changements de gouvernance et aux perspectives stratégiques. Le marché attend maintenant de voir concrètement les premières orientations du nouveau dirigeant pour juger de sa capacité à redynamiser les performances du groupe face à un environnement concurrentiel exigeant.
À l'opposé de cette dynamique haussière, quelques valeurs emblématiques du CAC 40 peinent à suivre le mouvement général de l'indice. LVMH recule de 0,34% à 488,1 euros, confirmant la tendance mitigée du secteur du luxe malgré le rebond de Kering. Le géant du luxe, qui avait récemment dévoilé les lauréats de son prix annuel pour les jeunes créateurs de mode, semble toujours subir les incertitudes sectorielles et les interrogations sur la demande mondiale, particulièrement dans les marchés asiatiques. L'Oréal accompagne cette mouvance baissière avec un repli de 0,27% à 387,1 euros, malgré l'annonce de son défilé événement prévu pour la Fashion Week parisienne le 29 septembre prochain sur le parvis de l'Hôtel de Ville. STMicroelectronics ferme la marche des valeurs en recul avec une baisse marginale de 0,02% à 22,19 euros, illustrant les hésitations persistantes du secteur technologique européen, en contraste total avec les performances historiques d'Oracle de l'autre côté de l'Atlantique (+36% hier). TotalEnergies cède également 0,06% à 52,73 euros, malgré l'annonce de sa participation de 10% dans le train 4 du projet Rio Grande LNG au Texas, une décision d'investissement importante qui témoigne de la stratégie de diversification énergétique du groupe. Ces performances contrastées reflètent un marché sélectif où les investisseurs privilégient certains secteurs tout en restant prudents sur d'autres segments, dans l'attente des éclairages monétaires de l'après-midi.
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