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La Bourse de Paris a conclu une séance positive ce mercredi 3 septembre 2025, avec un CAC 40 en progression de 0,86% qui surperforme légèrement ses homologues européens. L'indice parisien bénéficie d'un regain d'optimisme sur les valeurs technologiques et industrielles, tandis que le secteur automobile peine à retrouver des couleurs dans un contexte politique français toujours incertain.
Le trio de tête des plus fortes hausses du jour illustre parfaitement la dynamique favorable aux valeurs technologiques et industrielles. Airbus s'octroie la première place avec un bond de 3,09% à 184,70 euros, consolidant sa position après avoir publié des chiffres d'activité encourageants pour le mois de juillet. Le constructeur aéronautique a livré 67 avions commerciaux à 41 clients au cours du mois, portant le total des livraisons depuis le début de l'année à 373 appareils. Cette performance conforte l'objectif de 820 livraisons d'avions commerciaux pour l'ensemble de 2025, confirmé en juin dernier. Capgemini suit de près avec une progression de 3,05% à 121,70 euros, bénéficiant de l'approbation par les actionnaires de WNS de l'acquisition de cette société par le groupe français. Cette opération de 3,3 milliards de dollars permettra à Capgemini de créer un leader mondial des opérations intelligentes basées sur l'intelligence artificielle agentique. Schneider Electric complète ce podium avec un gain de 2,91% à 217,25 euros, soutenu par le relèvement de recommandation de Deutsche Bank qui est passé de Conserver à Acheter sur la valeur, mettant en avant les perspectives solides du spécialiste de l'électrification.
Les secteurs automobile et énergétique continuent de souffrir dans un environnement difficile. Stellantis accuse la plus forte baisse du jour avec un recul de 2,74% à 7,797 euros, poursuivant sa dégringolade dans un contexte de difficultés opérationnelles persistantes aux États-Unis et d'incertitudes liées aux droits de douane. Le constructeur franco-italo-américain peine à convaincre depuis le départ de Carlos Tavares et l'arrivée de son successeur Antonio Filosa. Renault n'échappe pas non plus à la morosité du secteur avec une chute de 2,05% à 32,56 euros, malgré l'annonce récente de la présentation de sa nouvelle Clio prévue à Munich le 8 septembre. Le constructeur au losange continue de pâtir des défis structurels du secteur automobile européen, notamment le ralentissement de l'électrification. Dans l'énergie, TotalEnergies cède 1,40% à 52,78 euros, reflétant les incertitudes sur l'évolution des prix du pétrole et du gaz, tandis qu'Orange recule de 1,89% à 13,525 euros et STMicroelectronics abandonne 1,76% à 21,795 euros.
La performance du CAC 40 s'inscrit dans une dynamique européenne positive, l'indice parisien surperformant même légèrement ses homologues avec ses 0,86% de progression face aux 0,67% du FTSE 100 londonien, aux 0,64% de l'EuroStoxx 50 et aux 0,46% du DAX francfortois. Cette résistance relative de Paris s'explique par la solidité des valeurs technologiques et industrielles françaises, qui compensent les inquiétudes liées au contexte politique national. En effet, l'approche du vote de confiance prévu le 8 septembre pour le gouvernement de François Bayrou continue de planer sur les marchés, les investisseurs redoutant une nouvelle crise politique qui pourrait fragiliser davantage les finances publiques françaises. Malgré ces incertitudes, les investisseurs semblent privilégier les fondamentaux d'entreprises capables de tirer parti des tendances de fond. Cette sélectivité illustre la maturité d'un marché qui sait distinguer les opportunités sectorielles des préoccupations macroéconomiques, même si la vigilance reste de mise face aux développements politiques des prochains jours.