Continuer avec Google
Continuer avec Facebook
Continuer avec Apple
La Bourse de Paris affiche une belle progression ce lundi en milieu de séance, avec un CAC 40 qui gagne 1,06% vers 12h30. Cette performance positive s'inscrit dans un contexte où les investisseurs scrutent attentivement les décisions de politique monétaire attendues cette semaine, notamment celle de la Réserve fédérale américaine. L'indice parisien bénéficie d'un mouvement d'ensemble favorable, avec une trentaine de valeurs dans le vert sur les quarante composantes de l'indice de référence.
En tête du classement, Thales s'envole de 3,75% à 259,9 euros, confirmant sa dynamique positive récente. Le groupe de défense et d'aérospatiale avait récemment annoncé son intention de recruter 8000 personnes dans le monde en 2025, un signal fort de confiance dans ses perspectives de croissance. Cette progression s'accompagne également de succès commerciaux, notamment un contrat remporté avec son partenaire Stinville pour la modernisation de la gestion du trafic aérien au Pérou. Kering suit de près avec une hausse de 3,19% à 249 euros, prolongeant le rebond initié en début de mois. Le groupe de luxe bénéficie toujours de l'effet positif lié à la nomination de Luca de Meo au poste de directeur général, une décision stratégique qui vise à redynamiser l'activité du propriétaire de Gucci et Yves Saint Laurent. Les analystes de HSBC avaient récemment réitéré leur leur recommandation sur le titre, évoquant des perspectives d'amélioration. Société Générale complète ce trio de tête avec un gain de 2,51% à 58,7 euros, illustrant le regain d'intérêt pour les valeurs bancaires françaises dans un contexte de potentielle détente monétaire.
À l'inverse, les baisses restent contenues dans l'indice parisien. Edenred ferme la marche avec un recul de 1,05% à 20,65 euros, toujours dans la tourmente après l'annonce d'une éventuelle taxe sur les tickets-restaurant. Dassault Systèmes cède 0,58% à 27,4 euros, tandis que Sanofi recule de 0,47% à 80,32 euros. Ces mouvements baissiers demeurent modérés et ne remettent pas en cause la tendance générale positive de la séance. Bureau Veritas abandonne 0,45% et ArcelorMittal glisse de 0,27%, mais ces replis s'inscrivent dans des amplitudes normales de fluctuation. Il est notable que même les valeurs en baisse ne subissent pas de corrections majeures, témoignant d'un climat de marché relativement serein. Cette résistance des valeurs françaises contraste avec les inquiétudes politiques persistantes liées à l'instabilité gouvernementale, suggérant que les investisseurs font preuve de pragmatisme en se concentrant sur les fondamentaux des entreprises plutôt que sur les turbulences politiques nationales.
Cette séance positive intervient dans un contexte particulier où les marchés européens évoluent dans l'attente de décisions cruciales de politique monétaire. La Réserve fédérale américaine doit se réunir les 16 et 17 septembre, et les investisseurs anticipent une première baisse des taux depuis décembre 2024. Cette perspective d'assouplissement monétaire outre-Atlantique soutient l'appétit pour le risque et profite aux actifs européens. La Banque centrale européenne ayant maintenu ses taux inchangés lors de sa dernière réunion, c'est désormais au tour de la Fed de prendre le relais dans le cycle de détente monétaire. Les valeurs technologiques françaises, à l'image de STMicroelectronics qui progresse de 2,32%, bénéficient également de cet environnement favorable. Le secteur du luxe, avec LVMH qui gagne 1,64% et Hermès qui progresse de 0,86%, montre des signes de stabilisation après une période difficile. Cette résistance du marché français, malgré les incertitudes politiques persistantes et la récente dégradation de la note de crédit de la France par Fitch, témoigne d'une certaine maturité des investisseurs qui semblent faire la distinction entre les enjeux politiques nationaux et la santé des entreprises françaises cotées.