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La Bourse de Paris a terminé la séance du jeudi 4 septembre en territoire négatif, avec un CAC 40 qui a cédé 0,27% à 7698,92 points. Cette performance mitigée masque toutefois des évolutions contrastées au sein de l'indice phare, où la débâcle de Sanofi et le recul des valeurs du luxe ont pesé sur la tendance générale, tandis que les banques et quelques valeurs industrielles ont soutenu le marché. L'indice parisien a ainsi sous-performé ses homologues européens, l'EuroStoxx 50 ayant gagné 0,41% et le DAX allemand 0,74%.
Dans un contexte de marché hésitant, plusieurs valeurs ont réussi à tirer leur épingle du jeu, à commencer par Teleperformance qui s'impose comme le leader du jour avec un gain de 3,09% à 66 euros. Le spécialiste de l'externalisation des services aux entreprises profite notamment de son programme de rachat d'actions de 100 millions d'euros en cours, qui vise à réduire le nombre de titres en circulation et à améliorer le bénéfice par action. La semaine avait mal commencé pour cet acteur, mais le rebond ne compense pas les pertes des derniers jours. Le secteur bancaire français a également brillé avec Société Générale en hausse de 2,39% à 54,08 euros, Crédit Agricole qui progresse de 2,35% à 15,88 euros et BNP Paribas qui gagne 1,8% à 77,56 euros. Cette performance des établissements financiers contraste avec les inquiétudes récentes sur la stabilité politique française et les tensions sur les obligations souveraines. Les investisseurs semblent faire preuve d'optimisme sur la capacité de résistance du système bancaire hexagonal, malgré les défis macroéconomiques. D'autres valeurs industrielles comme ArcelorMittal (+1,65%), Bouygues (+1,63%) et Publicis (+1,6%) complètent ce peloton de tête, témoignant d'une certaine résilience de l'économie française face aux incertitudes géopolitiques et monétaires actuelles.
Sanofi a connu une journée noire avec une chute spectaculaire de 8,31% à 78,96 euros, soit la plus forte baisse de l'indice. Cette dégringolade fait suite à l'annonce de résultats décevants pour son essai clinique de Phase 3 du médicament amlitelimab, destiné au traitement de la dermatite atopique. Bien que l'étude ait techniquement atteint ses objectifs primaires, les taux de réponse se sont révélés inférieurs aux attentes des analystes et ne permettent pas au candidat-médicament de rivaliser avec Dupixent, le blockbuster actuel de Sanofi. Cette déception est d'autant plus amère que les investisseurs espéraient voir en amlitelimab un successeur potentiel à Dupixent, dont le brevet expire en 2030-2031. Les analystes de TD Cowen avaient prédit qu'un tel scénario ferait chuter l'action en dessous de 80 euros, prédiction qui s'est malheureusement vérifiée. Le laboratoire français, qui misait sur des ventes potentielles de plus de 5 milliards de dollars pour ce traitement, doit désormais revoir ses ambitions à la baisse dans un marché de la dermatite atopique de plus en plus concurrentiel, où de nouveaux traitements biologiques arrivent régulièrement sur le marché.
Le secteur du luxe français a une nouvelle fois déçu, avec LVMH qui recule de 4,17% à 499,1 euros, confirmant les difficultés persistantes du géant du luxe face aux défis macro-économiques. Cette performance s'inscrit dans la continuité des résultats trimestriels décevants publiés récemment, marqués par une baisse de 4% du chiffre d'affaires et un recul de 22% du bénéfice net au premier semestre 2025. Le groupe continue de pâtir de la faiblesse de la demande chinoise et des fluctuations monétaires qui découragent les achats des touristes américains et chinois, notamment au Japon. Pernod Ricard accompagne ce mouvement baissier avec un repli de 2,74% à 96,54 euros, le distillateur français étant également confronté à des vents contraires en Chine et aux États-Unis, ses marchés clés. Hermès, habituellement plus résilient, n'échappe pas à cette morosité avec une baisse de 1,37% à 2019 euros, tandis que Kering cède 1,61% à 232,65 euros. Cette faiblesse généralisée du luxe français illustre la vulnérabilité du secteur aux soubresauts géopolitiques et aux changements d'humeur des consommateurs internationaux, particulièrement dans un contexte d'incertitudes économiques mondiales croissantes et de tensions commerciales persistantes entre l'Europe et la Chine.