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À la clôture du 25 juin 2025, le marché boursier français s'est inscrit en net repli. Le CAC 40 a terminé la séance à 7 558,16 points, affichant une baisse de 0,76 % après une séquence de volatilité qui marque la prudence des investisseurs. Dans un contexte international tendu, entre inquiétudes sur la politique commerciale américaine, stagnation des accords internationaux, la place parisienne a vu de nombreux secteurs reculer, en particulier les poids lourds du luxe et de l'agroalimentaire.
Dans un paysage dominé par la morosité, certains titres ont réussi à inscrire de solides progressions. Stellantis s’impose comme la plus forte hausse du CAC 40 avec une envolée de 3,09 %, reflet des espoirs portés par l'arrivée de Antonio Filosa à la tête du groupe. Thales, acteur phare de l’aéronautique et de la défense, enregistre également une progression remarquée de 1,93 %, alors que le secteur bénéficie de commandes publiques et d’un contexte géopolitique marqué par une augmentation des budgets de défense européens. Dans le sillage de ces locomotives, Accor (+1,29 %) et le secteur des voyages affichent des performances positives, soutenus par la reprise des flux touristiques estivaux et la hausse de la demande hôtelière. Les valeurs industrielles telles que Bouygues (+0,45 %), Michelin (+0,35 %) ou Veolia (+0,47 %) parviennent elles aussi à tirer leur épingle du jeu, profitant de la résilience de l’activité dans leurs segments respectifs, même si la progression globale du secteur industriel reste modérée (+0,02 %). Enfin, le compartiment des utilités (Engie +0,20 %) s’inscrit en légère hausse, porté par la stabilité des recettes et une demande énergétique globalement soutenue.
La séance du 25 juin a été marquée par une nette sous-performance des poids lourds du luxe, secteur particulièrement sensible aux incertitudes économiques mondiales et aux tensions commerciales. L’Oréal (-2,05 %), Kering (-2,03 %), LVMH (-1,93 %) et Hermès (-0,44 %) ont toutes enregistré des replis notables, illustrant la défiance des investisseurs vis-à-vis de la capacité du secteur à maintenir ses marges dans un contexte de ralentissement de la demande en Asie et aux États-Unis. Cette tendance est accentuée par la baisse de Sanofi (-1,67 %), EssilorLuxottica (-1,77 %) et Pernod Ricard (-1,95 %), qui subissent la pression d’un environnement macroéconomique instable et de marges compressées. Le secteur agroalimentaire, emmené par Danone (-2,32 %), affiche la plus forte baisse du jour, pénalisé par des perspectives de croissance jugées décevantes et des inquiétudes sur l’évolution des coûts de matières premières. Les technologies ne sont pas épargnées, avec Capgemini (-1,35 %) et STMicroelectronics (-1,94 %) en recul, reflet d’une prudence accrue sur les valeurs de croissance dans un climat d’incertitude réglementaire et de ralentissement de la demande mondiale. Enfin, les valeurs bancaires et d’assurance (AXA -0,29 %, BNP Paribas -0,23 %, Société Générale -1,06 %) reculent également, affectées par la volatilité obligataire et un contexte de taux qui reste incertain. Le secteur immobilier, à l’image d’Unibail-Rodamco-Westfield (-1,16 %), confirme la tendance défavorable qui affecte l’ensemble des activités cycliques.
Au-delà des performances individuelles, la séance du 25 juin met en lumière une légère correction généralisée sur la plupart des secteurs du CAC 40. Les secteurs de la consommation, qu’il s’agisse des biens personnels et de la distribution (-1,44 %, -1,24 %), de l’alimentation et des boissons (-2,21 %) ou de la santé (-1,67 %), signent les plus fortes baisses. Les valeurs technologiques (-1,12 %) et les équipementiers électroniques (-1,94 %) accentuent le mouvement de repli, tandis que les secteurs traditionnellement défensifs, comme les utilités (+0,29 %) et la construction (+0,02 %), offrent une relative stabilité. Fait notable, la reprise des voyages et des loisirs (+1,29 %) et la bonne tenue de l’automobile (+1,37 %) traduisent un certain regain d’optimisme dans des segments porteurs, profitant de la saisonnalité et d’une demande en progression. Malgré tout, la nervosité persiste sur les marchés, alimentée par les incertitudes internationales. Dans ce contexte, la prudence reste de mise, les investisseurs privilégiant la sélectivité et la gestion du risque face à un environnement volatil.
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