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La Bourse de Paris évoluait en territoire négatif ce 11 juin à la mi-séance, malgré une actualité économique relativement calme et l'attente persistante des investisseurs vis-à-vis de la politique monétaire à l'échelle européenne. L'indice phare, le CAC 40, cédait 0,17% à 7790,7 points, amorçant une pause dans sa séquence récente de consolidation, alors que les arbitrages sectoriels révèlent de nettes disparités entre gagnants et perdants de la matinée.
Certaines valeurs parviennent à s'extraire de la morosité ambiante, à commencer par ArcelorMittal. Le sidérurgiste signe la plus forte progression du CAC 40 à la mi-journée (+2,25%, 27,26 euros), profitant de la bonne tenue du secteur des ressources de base. Les autres hausses notables sont à attribuer à Publicis Groupe, qui grimpe de 1,70% (99,1 euros), dynamisé par la vigueur persistante du segment médias au sein du CAC 40. Quelques poids lourds du luxe, secteur traditionnellement influent à Paris, affichent également des évolutions positives : Hermès gagne 0,72% (2?364 euros), LVMH prend 0,43% (476,9 euros) et Eurofins Scientific avance de 0,68% (59,22 euros). Airbus (+0,21%), Engie (+0,52%), et STMicroelectronics (+0,80%) contribuent à limiter la casse dans leurs secteurs respectifs. Dans le secteur bancaire, Société Générale s'affiche en hausse notable (+0,97%), alors que BNP Paribas et Crédit Agricole progressent plus modérément. La dynamique positive n’est cependant pas généralisée, et nombre de secteurs restent sous la pression des prises de bénéfices ou des incertitudes macroéconomiques.
Plusieurs composantes majeures du CAC 40 accusent le coup en ce milieu de séance. Les valeurs technologiques et de l’électronique sont particulièrement sanctionnées, à l’instar de Capgemini qui recule de 1,56% (151,9 euros) et Schneider Electric de 1,49% (224,55 euros), alors que le secteur Technology affiche la plus mauvaise performance sectorielle (-0,85% à -1,41% selon la sous-catégorie). Dassault Systèmes abandonne 1,33%, Legrand 1,50%. Dans la grande distribution, Carrefour flanche de 1,16% et le secteur Personal Care, Drug & Grocery Stores cède autant, signe d’une pression généralisée sur la consommation. Bureau Veritas cède 1,21%, Alstom 0,29%, tandis que Pernod Ricard recule de 0,70%. Les géants de la santé, Sanofi (-0,63%) et le secteur Health Care (-0,53%), souffrent eux aussi. Cette diversification des replis traduit un marché attentiste, sensible aux arbitrages sectoriels, tandis que la perspective d’un nouvel assouplissement monétaire par la BCE plane toujours sur les décisions d’investissement. Les opérateurs restent donc prudents, écartelés entre espoirs d’une détente durable sur les taux et craintes d’un ralentissement du momentum boursier.
Ce léger repli du CAC 40 s’inscrit dans un contexte de marché particulièrement attentiste, alors que les investisseurs attendent la confirmation d’un nouveau geste d’assouplissement de la Banque centrale européenne après celui du début du mois, où la BCE avait abaissé ses taux à deux reprises depuis le début de l’année. La tendance à l’international demeure mesurée, les opérateurs préférant sécuriser les gains engrangés ces dernières semaines, le CAC 40 ayant atteint un pic au-delà des 8 100 points au printemps. Si le secteur des matières premières et des médias montre un certain dynamisme, la prudence l’emporte ailleurs, en particulier sur les valeurs de croissance exposées aux cycles économiques et à la tech.
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