CAC 40 :
7 950,18 pts
-0.18%


Dernière mise à jour : 07/11/2025 - 17h39
Annonce
Medicis ?>




🏠 Accueil   ➤    Finance
Altaprofits

Le CAC 40 résiste timidement à la crise politique, porté par le rebond du luxe

Le CAC 40 résiste timidement à la crise politique, porté par le rebond du luxe
Temps de lecture : 2 minute(s) - Par La rédaction | Publié le 07-10-2025 12:30

Le luxe reprend de l'éclat avec Kering et LVMH en tête

Kering s'impose comme le champion du jour avec un bond spectaculaire de 5,16% à 307,5 euros, confirmant l'optimisme des investisseurs depuis l'arrivée du nouveau directeur général Luca de Meo, ancien patron de Renault. Cette nomination avait déjà propulsé le titre vers ses plus hauts niveaux de 2025 fin septembre, et la dynamique se poursuit. Les analystes parient sur la capacité de ce spécialiste des retournements d'entreprise à redresser Gucci, dont les ventes avaient plongé de 25% au deuxième trimestre. LVMH accompagne ce mouvement haussier avec un gain solide de 2,85% à 555,8 euros, bénéficiant également des anticipations positives sur le secteur avant la publication des résultats du troisième trimestre. L'Oréal complète ce trio de tête du luxe et de la beauté avec une progression de 1,28% à 378,8 euros. Ces performances tranchent avec la morosité qui avait caractérisé le secteur ces derniers mois, malmené par le ralentissement de la consommation chinoise et les comparaisons difficiles avec 2024.

Annonce
Medicis

Les bancaires plombées par l'instabilité institutionnelle

À l'opposé, les valeurs bancaires françaises continuent de payer le prix fort de la crise politique ouverte par la démission éclair de Sébastien Lecornu. Société Générale accuse la plus lourde perte parmi les poids lourds du secteur avec un recul de 0,74% à 53,32 euros, suivie par BNP Paribas qui cède 0,54% à 75,09 euros. Même Crédit Agricole, pourtant moins exposée aux turbulences politiques que ses consurs, n'échappe pas à la défiance avec une baisse de 0,18% à 16,305 euros. Cette faiblesse s'explique par la remontée des taux d'emprunt souverains français, qui pèse sur les bilans bancaires fortement exposés à la dette publique hexagonale. Le spread avec les obligations allemandes s'est tendu à près de 90 points de base, son plus haut niveau depuis neuf mois. Les investisseurs redoutent que cette instabilité politique ne compromette davantage les efforts de consolidation budgétaire, déjà compliqués par l'absence de majorité parlementaire claire. Dans ce contexte morose, ArcelorMittal ferme la marche du CAC 40 avec une chute de 1,58% à 32,92 euros, pénalisée par les inquiétudes sur la demande industrielle européenne.


Newsletter Ideal Investisseur
Comme 21 000 investisseurs,
Rejoignez le briefing quotidien d'Idéal Investisseur !

Je m'inscris


Une Bourse parisienne en mode attentiste face aux soubresauts politiques

Au-delà des mouvements sectoriels, c'est bien l'incertitude politique qui dicte le tempo des échanges parisiens. L'annonce brutale de la démission de Lecornu, moins d'un mois après sa nomination, a rappelé aux investisseurs la fragilité des équilibres institutionnels français. Emmanuel Macron dispose désormais de 48 heures pour tenter de sortir de l'impasse parlementaire, dans un contexte où les Socialistes ont déjà prévenu qu'ils voteraient contre tout gouvernement ne rompant pas avec les politiques passées. Cette situation de blocage institutionnel alimente les craintes sur la capacité de la France à adopter un budget d'austérité pour 2026, après que les deux prédécesseurs de Lecornu, François Bayrou et Michel Barnier, ont été renversés sur cette même question. Les secteurs les plus sensibles à la stabilité politique et budgétaire, comme l'immobilier avec Unibail-Rodamco-Westfield qui perd 0,95%, ou la grande distribution avec Carrefour en baisse de 1,09%, illustrent cette nervosité ambiante. Face à ces turbulences hexagonales, les investisseurs guettent les prochaines annonces de l'Élysée tout en espérant que la relative résistance de l'indice parisien ne soit pas qu'un répit temporaire.