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La séance boursière du 19 juin s'inscrit sous le signe du recul à la Bourse de Paris, où le CAC 40 est nettement en retrait à la mi-journée. L'indice phare de la place parisienne cède près de 0,9% pour s'établir à 7586,9 points, dans un contexte de regain d'aversion au risque. Le marché se montre prudent face aux risques d'intervention américaine au Proche-Orient et de retour de l'inflation. Tour d'horizon des plus fortes variations et analyse sectorielle.
La morosité s’impose ce jeudi sur la quasi-totalité du CAC 40. Parmi les reculs les plus marqués, le secteur du luxe est en souffrance : Kering décroche à nouveau de 2,83% à 175,54 euros, tandis qu’Hermès (-1,75% à 2241 euros) et LVMH (-1,57% à 456,75 euros) confirment le retour de la défiance des investisseurs à l’égard des valeurs du luxe. Les financières ne sont pas épargnées : Société Générale perd 1,78% à 47,95 euros, BNP Paribas recule de 1,42% et Crédit Agricole lâche 1,57%, accélérant la dégradation de la confiance sur le secteur bancaire (-1,54% en moyenne). Industrie et services connaissent également la défiance avec ADP (-2,15%), ArcelorMittal (-2,23%) et Michelin (-2,01%) parmi les plus fortes baisses du jour. Les valeurs technologiques telles que Capgemini (-1,05%), Dassault Systèmes (-1,08%) et STMicroelectronics (-1,14%) subissent également des dégagements, sur fond de préoccupations liées à la croissance globale et à la normalisation des politiques monétaires. Le repli est donc très largement partagé, avec seulement quelques timides exceptions à la baisse généralisée, illustrant la fragilité ambiante du moment.
Dans la grisaille ambiante, rares sont les titres du CAC 40 à afficher une évolution positive à la mi-journée. Bureau Veritas s’illustre en progressant de 0,35% à 28,74 euros, tout comme Sanofi, qui signe une hausse de 0,25% à 83,02 euros et TotalEnergies, en très légère augmentation de 0,18% à 54,70 euros. Leurs progressions, bien que modestes, témoignent de l’intérêt persistant pour des valeurs jugées plus défensives ou bénéficiant d’une conjoncture sectorielle plus favorable. Du côté des secteurs, seuls l’énergie (+0,18%) et la pharmacie (+0,25%) parviennent à tirer leur épingle du jeu, contrastant avec la contre-performance marquée des matières premières et de l’industrie lourde. Ce phénomène de rotation sectorielle révèle le comportement plus prudent des investisseurs, qui semblent privilégier la sécurité des grandes capitalisations peu cycliques face à l’incertitude macroéconomique croissante.
Dans ce climat, Paris fait écho à une tendance européenne globale caractérisée par des ajustements de portefeuilles après une séquence haussière. Le retour de la volatilité sur les valeurs cycliques et le luxe s’inscrit dans un contexte où la croissance mondiale ralentit et où les investisseurs redoutent une remontée prolongée des coûts du crédit. Le secteur bancaire, longtemps soutenu par la hausse des taux, voit sa dynamique s’essouffler, tandis que les valeurs de croissance subissent la pression des arbitrages. Cette phase de repli pourrait se poursuivre dans l’attente de nouveaux signaux sur le front monétaire et macroéconomique, confirmant un été qui s’annonce placé sous le signe de la vigilance et de la sélectivité.
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