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Les marchés américains ont affiché une séance contrastée lundi 29 septembre, avec un S&P 500 en progression de 0,26% à 6 661,21 points et un Dow Jones quasi stable (+0,15% à 46 316,07 points). Si les indices majeurs ont résisté aux inquiétudes liées à la possible fermeture partielle de l'administration fédérale, les mouvements individuels des valeurs ont révélé des divergences sectorielles marquées. Les investisseurs ont particulièrement salué les nouvelles stratégiques dans les technologies de stockage et les changements de direction dans le transport ferroviaire, tandis que les secteurs de l'ameublement et de l'énergie ont subi les contrecoups des annonces tarifaires présidentielles et des spéculations sur la production pétrolière mondiale.
L'action Western Digital s'est imposé comme le leader incontesté de la séance avec un bond spectaculaire de 9,23% à 116,74 dollars, propulsé par une cascade de révisions à la hausse des objectifs de cours. Cantor Fitzgerald a pratiquement doublé sa cible, passant de 85 à 160 dollars, tandis que Mizuho Securities l'a portée à 120 dollars, invoquant l'amélioration des marchés NAND et des disques durs. Cette envolée s'inscrit dans la dynamique favorable aux fabricants de solutions de stockage, portés par la demande exponentielle des centres de données dédiés à l'intelligence artificielle. L'action Seagate Technology a emboîté le pas avec une progression de 5,35% à 229,14 dollars, témoignant de l'engouement général pour ce segment. L'écosystème des semi-conducteurs a néanmoins affiché des performances disparates, avec Micron Technology en hausse de 4,22% à 163,90 dollars, contrastant avec la chute d'Intel de 2,87% à 34,48 dollars. Le géant de Santa Clara continue de pâtir des doutes persistants sur la viabilité de sa division fonderie, malgré les récents investissements de Nvidia et SoftBank. Cette dichotomie illustre la sélectivité croissante des investisseurs dans un secteur où l'exposition à l'intelligence artificielle fait désormais toute la différence.
Le transport ferroviaire a connu un regain d'intérêt spectaculaire avec l'envolée de CSX Corporation, qui a gagné 5,35% à 35,83 dollars suite à la nomination de Steve Angel au poste de président-directeur général. Cette nomination, orchestrée sous la pression de l'investisseur activiste Ancora Holdings, marque un tournant stratégique pour le groupe ferroviaire confronté aux critiques sur ses performances opérationnelles. L'expérience de l'ancien patron de Linde en matière de transformation organisationnelle a séduit Wall Street, plusieurs analystes relevant leurs recommandations. Parallèlement, les valeurs technologiques chinoises ont poursuivi leur remarquable remontée, l'action Alibaba progressant de 4,65% à 179,90 dollars dans le sillage de ses investissements massifs dans l'intelligence artificielle et de son partenariat renforcé avec Nvidia. L'action Baidu a également brillé avec un gain de 2,68% à 134,86 dollars, confirmant l'attrait retrouvé pour les géants du numérique chinois. Electronic Arts a créé la surprise en bondissant de 4,50% à 202,05 dollars, alimenté par des rumeurs persistantes d'opération de rachat par des fonds privés pour 55 milliards de dollars. Ces mouvements témoignent de l'appétit des investisseurs pour les histoires de transformation et de consolidation sectorielle, dans un contexte où les fondamentaux technologiques demeurent porteurs malgré les turbulences géopolitiques.
À l'opposé du spectre, Williams-Sonoma a essuyé la plus lourde sanction du S&P 500 avec un recul de 4,65% à 191,98 dollars, directement imputable aux nouvelles mesures tarifaires annoncées par le président Trump. L'imposition de droits de douane de 50% sur les armoires de cuisine et de 30% sur les meubles rembourrés a immédiatement pénalisé les distributeurs spécialisés, très dépendants des importations asiatiques. Cette annonce s'inscrit dans la stratégie protectionniste visant à relocaliser la production manufacturière, particulièrement dans les États du Sud. Le secteur énergétique a également traversé une zone de turbulences, ConocoPhillips cédant 2,67% à 95,85 dollars et l'action Devon Energy 3,97% à 35,52 dollars, victimes des spéculations sur une possible augmentation de la production de l'OPEC+ lors de sa prochaine réunion. Les cours du pétrole subissent une pression baissière persistante, l'Agence internationale de l'énergie évoquant un possible « excédent record » si l'organisation maintient sa stratégie agressive. Cette perspective d'un marché surapprovisionnement pèse lourdement sur les compagnies pétrolières américaines, d'autant que les projections de l'EIA anticipent un Brent autour de 50 dollars le baril début 2026. Ces mouvements sectoriels illustrent la complexité de l'environnement économique actuel, où les considérations géopolitiques et commerciales s'entremêlent aux fondamentaux industriels.