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Cryptomonnaies : faut-il miser sur Ethereum comme alternative au Bitcoin ?



Contrairement au Bitcoin, Ethereum offre de nombreuses fonctionnalités et perspectives de développement. Mais son essor reste incertain.


Temps de lecture : 5 minute(s) - | Mis à jour le 21-05-2021 12:36:00 | Publié le 21-05-2021 12:16  Photo : Shutterstock  
Cryptomonnaies : faut-il miser sur Ethereum comme alternative au Bitcoin ?

Ethereum : une cryptomonnaie, mais pas seulement

L'Ethereum est la deuxième cryptomonnaie la plus connue après le Bitcoin. C'est aussi la 2ème capitalisation du marché, avec près de 260 milliards d'euros (contre plus de 600 milliards pour le Bitcoin). Lancée en 2015, elle est basée sur la blockchain du même nom. Mais contrairement à Bictoin, sa vocation première n'est pas de devenir une monnaie de la vie courante.

Ethereum est un protocole informatique avant tout destiné à développer des applications nommées « Dapps ». La cryptomonnaie, également nommée Ethereum (ou l'Ether), est utilisée pour les échanges et transactions effectuées sur cette « blockchain »*. C'est un moyen de paiement incontournable dans son univers d'applications. Au-delà d'une « monnaie », on peut la voir comme un véhicule numérique qui permet de transférer instantanément de la valeur d'une personne à l'autre.

À l'inverse du Bitcoin, qui a pour ambition de s'imposer comme alternative aux monnaies officielles dans les paiements de tous les jours, le potentiel de l'Ethereum réside dans la capacité de ces « Dapps » à s'imposer dans la vie courante. Autrement dit, si le Bitcoin doit impérativement trouver sa place dans le monde économique actuel pour perdurer, la pérennité de l'Ethereum est liée à la capacité de Dapps à s'imposer dans notre vie courante : plus elles seront utilisées, plus la cryptomonnaie sera demandée.

Mais le chemin est encore long d'ici à ce que des Dapps se démocratisent (si un jour certaines réussissent à s'imposer). L'univers des blockchains n'est qu'à ses débuts, et nombreux sont les paramètres qui peuvent faire les succès comme les échecs. Reste qu'Ethereum présente des arguments intéressants pour ceux qui croient que l'utilisation des blockchains ne peut qu'exploser dans les années qui viennent.
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Le potentiel de la finance décentralisée (« DeFi ») et des « Smart Contracts »

La blockchain Ethereum est un protocole open source qui permet à n'importe quel développeur informatique qui en maîtrise le langage de créer des applications. À ce jour, il existe environ 2200 « Dapps » sur cette blockchain, selon Dappradar. Si beaucoup concernent le secteur des jeux vidéo, d'autres acteurs créent des applications dédiées au secteur de la finance.

Ethereum est ainsi devenue le fer de lance de la DeFi (« Decentralized Finance »). Ce nouvel écosystème a pour objectif de transposer la finance traditionnelle dans l'univers décentralisé de la blockchain. Grâce aux garanties données par le système (transparence, traçabilité, intégrité des transactions...), épargne, crédits et investissements pourraient devenir accessibles au plus grand nombre sans avoir recours à des « tiers de confiance » tels que les banques.

La DeFi est un secteur que beaucoup considèrent comme prometteur. Notamment car près de 2 milliards de personnes dans le monde n'ont pas accès aux services bancaires, souvent car elles ne peuvent pas prouver leur identité du fait d'un système administratif peu développé (pas d'acte de naissance...). Le système blockchain permet de s'affranchir de ces contraintes, tout en garantissant l'identité du propriétaire des fonds.

Ethereum permet aussi de créer des « Smart Contracts ». Ces « contrats intelligents » sont des programmes informatiques qui donnent la possibilité de définir à quelles conditions une transaction doit être effective, puis de l'exécuter instantanément lorsqu'elles sont réunies. Ils nécessitent pour cela un « Oracle », qui envoie les informations nécessaires.

L'exemple généralement cité est celui d'un trajet en avion. Les voyageurs auraient acheté leurs billets sur une Dapp avec des Ethereums. La compagnie aérienne se serait engagée, via un smart contract, à les rembourser en cas de retard de plus d'une heure. Au moment du décollage, le système informatique de l'aéroport (qui jouerait donc le rôle d'oracle) enverrait l'heure exacte en temps réel à l'application. En cas de retard, les conditions du remboursement étant réunies, le Smart Contract serait automatiquement exécuté et les fonds seraient remboursés instantanément aux voyageurs concernés. Alors qu'aujourd'hui il est nécessaire de réunir des documents, de les envoyer et d'attendre plusieurs semaines, avec cette Dapp le remboursement aurait lieu avant même que l'avion n'ait atterri.

Évidemment, l'émergence d'un tel processus reste aujourd'hui hypothétique : il nécessiterait une véritable révolution dans les procédés et une adhésion des compagnies et des clients. Mais l'idée est là : les smarts contracts pourraient probablement trouver de nombreuses applications dans notre quotidien, si des acteurs de premier plan s'en saisissaient et si leur mise en oeuvre simplifiait la vie des utilisateurs.


Moins de consommations énergétiques et plus de potentiel de développement


Mais comme tout ce qui touche aux cryptomonnaies, aux blockchains et à l'investissement financier en général, mieux vaut se garder d'un excès d'enthousiasme. Ce qui est fait peut-être défait en quelques heures : après avoir été porté aux nues, le Bitcoin a été brusquement lâché par l'un de ses plus fervents soutiens. S'il a fortement contribué à l'explosion de sa valeur en début d'année, Elon Musk a opéré un revirement brutal au printemps qui n'est pas étranger à la chute de la cryptomonnaie star. La raison ? Le Bitcoin est trop polluant.

À ce jour, la blockchain Ethereum fonctionne sur le même mode que le Bitcoin. Chaque validation des transactions nécessite d'effectuer de lourds calculs au moyen d'ordinateurs puissants et particulièrement gourmands en énergie (système « Proof of Work » ou « preuve de travail »). Selon une étude parue dans Nature, la consommation annuelle d'électricité nécessaire pour faire fonctionner le réseau Bitcoin sera équivalente à celle de l'Italie en 2024.

L'univers Blockchain cherche donc des solutions pour devenir plus sobre et plus pérenne. Si Ethereum a été longtemps taxée d'être une blockchain peu évolutive, elle est en train de faire sa mue. Depuis décembre 2020, elle migre vers « Ethereum 2.0 » et un système de validation « Proof of Stake » (ou « preuve d'enjeu »). Déjà utilisée par d'autres blockchains comme les très scrutées Polkadot et Caradano, cette technologie devrait lui permettre « d'économiser 99% d'énergie par rapport au réseau actuel », selon les estimations de Carl Beekhuizen de la fondation Ethereum.

La mise à jour devrait aussi permettre au réseau de valider beaucoup plus de transactions par seconde et d'accroître le nombre de langages informatiques avec lesquels il sera possible de développer des Dapps. Si la transition est prévue pour durer encore une bonne année, ces nouvelles fonctionnalités pourraient décupler l'intérêt d'acteurs importants pour Ethereum.


Tout investissement reste purement spéculatif à ce stade

Alors faut-il voir Ethereum comme LA pépite sur laquelle miser ? Difficile à dire, tant l'avenir de la blockchain et des cryptomonnaies reste à écrire. Pour le moment, le secteur n'en reste qu'à ses balbutiements. Et même s'il devait exploser et s'imposer dans notre vie quotidienne, personne ne peut prédire si la blockchain gagnante sera Ethereum ou une autre (qui n'existe peut-être même pas encore).

D'autres freins poussent à rester très raisonnable quant à leur avenir. En première ligne, les futures législations qui viendront encadrer les cryptomonnaies seront déterminantes. Là encore, difficile de savoir par avance ce que décideront les différents États de la planète, pour qui l'essor des cryptomonnaies n'est pas forcément une bonne nouvelle. Certains, comme la Turquie et la Chine, sont un chemin pour les interdire totalement.

Les profonds bouleversements que pourrait engendrer l'adoption des technologies basées sur les blockchains soulèvent également de nombreuses questions. Les acteurs de la finance traditionnelle accepteront-ils la DeFi ? Y prendront-ils part ? Les entreprises trouveront-elles un intérêt suffisant aux « Smart contracts » pour y investir et changer leurs habitudes ? D'autant que toutes les clauses des contrats sont loin d'être transposables en langage informatique, et donc en Smart contract. Ces nouveaux processus ouvriront aussi de nombreux sujets juridiques, notamment sur les recours en cas de litige puisque toute transaction effectuée sur une blockchain est définitive...

Si l'essor d'Ethereum est possible grâce à la révolution que la blockchain pourrait apporter, il reste hypothétique et soulève de nombreuses interrogations tant il suppose un changement de paradigme. Comme pour les autres cryptomonnaies, tout investissement reste aujourd'hui purement spéculatif et expose à de possibles pertes du capital investi.

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