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Alors que les vagues de chaleur s’intensifient, des millions de logements mal isolés deviennent invivables l’été. Faute de normes adaptées, cette précarité thermique est ignorée par les diagnostics officiels, et touche d’abord les plus vulnérables.
Avec plus de 80 % des logements potentiellement exposés à des températures extrêmes d’ici 2050, la précarité énergétique d’été devient un risque sanitaire majeur. Le dernier rapport de la Fondation pour le Logement, croisé avec les données de Météo France et de l’ADEME, révèle que dans les départements les plus chauds, trois logements sur quatre affichent un confort d’été jugé insuffisant ou moyen.
Le problème est structurel. Le diagnostic de performance énergétique (DPE) ne prend pas réellement en compte le confort estival dans sa note globale. Pire : la méthodologie utilisée ignore des facteurs essentiels comme l’inertie thermique, l’orientation ou l’environnement du bâtiment. Résultat, certains logements classés B peuvent se transformer en fournaise dès les premières chaleurs.
Des solutions existent pourtant. L’isolation des murs et toitures avec des matériaux à fort déphasage thermique (comme la laine de bois), l’installation de volets extérieurs ou le recours à des pompes à chaleur réversibles sont des leviers concrets et éprouvés. Mais leur coût, leur complexité ou leur absence dans les dispositifs d’aides ralentissent leur adoption.
Pour les experts, une réforme du DPE est urgente. Il faut rendre l’indicateur de confort d’été obligatoire, fiable, intégré à la note et pris en compte dans les aides publiques. Sans cela, l’adaptation thermique des logements restera un impensé politique, alors même que les canicules deviennent une norme.
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