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Le crowdfunding en perte de vitesse pour la première fois de son histoire



La collecte a baissé de 11% en 2023, marquée par la chute du secteur immobilier. Les dons et les investissements dans des projets d'énergie renouvelables notamment, sont à l'inverse en nette hausse.


Temps de lecture : 2 minute(s) - | Mis à jour le 28-02-2024 10:00 | Publié le 28-02-2024 09:53  Photo : Shutterstock  
Le crowdfunding en perte de vitesse pour la première fois de son histoire

Les dons et l'économie solidaire favorisés à l'heure du ralentissement

Le climat économique dégradé pèse sur de nombreux secteurs. Celui du crowdfunding n’est pas épargné. Selon le baromètre annuel 2023 réalisé par Mazars pour Financement Participatif France, le secteur a connu la première baisse de son histoire après 8 ans de croissance ininterrompue. Les fonds collectés ont ainsi diminué de 11,3%, passant de plus de 2,3 milliards d'euros en 2022 à environ 2,1 milliards l’année dernière.

Si l’on en croit les conclusions des analyses, ces résultats cachent des phénomènes très contrastés, avec une forte hausse des dons et de l’investissement en capital (actions), mais une baisse des prêts sous forme obligataire liée au ralentissement du secteur immobilier.

En se basant uniquement sur le volume de projets, l'année 2023 a néanmoins été exceptionnelle. Près de 158.000 projets ont été financés sur l'année, soit une augmentation de 31 %. Cette croissance est largement attribuable aux contributions en dons, tant de la part des particuliers que des acteurs de l'économie sociale et solidaire.
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Le crowdfunding immobilier, moteur du ralentissement

Ce fléchissement intervient dans un environnement économique difficile, caractérisé par une augmentation significative des taux d'intérêt frappant de plein fouet l'immobilier. La hausse a restreint l'accès au crédit pour les ménages et a alourdi la charge de la dette pour les entreprises du secteur de la construction, tout en entraînant une augmentation des coûts des projets de construction.

Selon les données révélées par le baromètre Mazars et FPF, le nombre de projets immobiliers financés a ainsi subi une baisse de près de 25%, passant de 1 628 à 1 237. Le crowdfunding immobilier est ici une victime collatérale du coup de frein de toute la chaîne de production. Le nombre de permis de construire délivrés a en effet chuté de 23,7% sur l’année, marqué par l’absence de nombreux acheteurs privés de financements et par le coup de rabot à l’investissement Pinel.

Parallèlement, le secteur a été confronté à une augmentation des retards de réalisation des opérations, qui sont passés de 9% à 35%, soit plus d’un tiers. Si la progression est marquante, ces délais ne signifient pas forcément des pertes pour les investisseurs, car ils résultent principalement de décalages dans le calendrier des projets dus à la baisse du rythme des ventes. Ils restent néanmoins à surveiller.


Le secteur du financement participatif se consolide


L'année a également été témoin de l'adoption de la réglementation européenne PSFP en novembre, un cadre législatif européen dont 45 plateformes françaises ont désormais obtenu la certification. Cette évolution réglementaire représente un tournant pour le crowdfunding, promettant de structurer davantage le marché et de renforcer la confiance des investisseurs, et de permettre d’élargir le spectre d’investissement à toute l’Europe.

Par ailleurs, l'initiative de "tokénisation" du crowdfunding se profile comme une piste d'avenir prometteuse, avec 52% des plateformes interrogées considérant cette technologie comme un levier de croissance futur. Cette pratique permettrait de s'appuyer sur la blockchain pour favoriser la liquidité des parts. Elle pourrait répondre au besoin de création d'un marché secondaire, inexistant à l'heure actuelle mais attendu avec impatience par les plateformes et les investisseurs.


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Commentaires (6)

Sacré coup dur pour le crowdfunding immobilier cette année ! Je ne m'y attendais pas. Il semble cependant que les projets d'énergie renouvelable attirent plus les investisseurs. Est-ce que ce serait la suite logique avec tous ces débats sur la transition énergétique ? Des fois, je me demande si le secteur de l'immobilier va pouvoir rebondir ou si c'est le début de la fin pour lui. Pour le financement participatif, il est intéressant de voir qu'il y a une consolidation. Il va falloir garder un œil dessus.
Eh bien, ça alors ! Le crowdfunding qui ralentit, on aura tout vu ! Les gens ont certainement marre d'investir dans du vent... Bon, au moins les projets d'énergies renouvelables tirent leur épingle du jeu. A voir comment ça évolue dans les prochains mois...
11% de baisse du crowdfunding, c'est dingue. Surtout vu comment l'immobilier en prend un coup, ça se voit qu'on traverse une période compliquée. Par contre, les dons et les investissements verts ont le vent en poupe, je me demande si ce n'est pas le moment d'investir là-dedans. Et puis, le secteur qui se consolide, c'est rassurant. En tout cas, ça chamboule un peu le paysage.
C'est ouf cette chute de l'immobilier, 11% c'est pas rien! Peut-être que les gens commencent à ouvrir les yeux sur l'importance de l'économie solidaire et les énergies renouvelables. Faut espérer que cette tendance continue. Par contre, ça m'inquiète un peu pour le financement participatif, est-ce qu'il va réussir à survivre si les investissements immobiliers s'effondrent ?
C'est certain qu'avec ce chaos immobilier, le crowdfunding allait forcément boire la tasse. Heureusement que les énergies renouvelables sont là pour sauver les meubles ! Par contre, je sens que ça va devenir l'arène des gros poissons, ce financement participatif... Maintenant, est-ce que ça va garder son esprit solidaire ? Pas si sûr…