La Bourse de Paris termine en quasi-équilibre, portée par les résultats d'Accor et Sanofi

Une clôture d'équilibre reflétant une certaine frilosité des marchés

Le CAC 40 a terminé la séance quasiment sans direction, confirmant une dynamique d'attentisme qui a caractérisé la fin de semaine. Après avoir flirté brièvement avec un pic à 8 263,91 points en ouverture, l'indice parisien a progressivement perdu de l'élan, victimes des contreperformances de certaines grandes capitalisations. Cette retenue reflète une certaine prudence du marché en cette fin de semaine, où les investisseurs ont préféré consolider leurs positions plutôt que d'accumuler des risques à l'approche du week-end. La semaine s'affiche cependant positive avec une progression modeste de 0,4%, ce qui porte le gain depuis le début de l'année à près de 11,2%, témoignant d'une trajectoire de marché globalement constructive malgré les turbulences ponctuelles. Cette quasi-stagnation en fin de journée intervient dans un contexte où l'attention des investisseurs s'est progressivement reportée des résultats d'entreprises vers les indicateurs économiques, notamment la statistique CPI américaine, qui a apaisé les craintes inflationnistes avec une contraction de l'inflation core vers 3%. Cette pause parisienne contraste avec la vigueur affichée outre-Atlantique, où les trois grands indices américains ont atteint des records absolus, avec le S&P 500 et le Nasdaq-100 progressant respectivement de 1% et 1,1%.

Les débâcles du jour : Kering et Thales lourdement sanctionnés

Le groupe hôtelier Accor s'est imposé comme le champion incontesté de la journée avec une envolée de 7,04%, récompensant la qualité de sa publication trimestrielle. Cette performance spectaculaire démontre l'appétit persistant des investisseurs pour les valeurs liées au tourisme et à l'hôtellerie, secteurs toujours soutenus par une demande touristique robuste. Sanofi a également mérité les applaudissements des opérateurs avec une progression de 2,52%, soutenue par des résultats solides affichant un chiffre d'affaires trimestriel en hausse de 7% à 12,43 milliards d'euros et une marge opérationnelle impressionnante de 36,1%. Le géant pharmaceutique a confirmé ses prévisions pour l'année, rassemblant les investisseurs sur la solidité de son modèle économique. Edenred a également brillé avec un gain de 2,82%, continuant sa belle semaine entamée lors de la publication de ses résultats trimestriels. Stellantis a complété ce trio gagnant avec une progression de 2,32%, tandis que Schneider Electric a progressé de 1,83%. Ces performances reflètent une sélection claire du marché vers les valeurs affichant des fondamentaux solides et une trajectoire de croissance confirmée, dans un contexte où la prudence prime sur l'optimisme débridé.

Le secteur du luxe a subi des déboires significatifs avec Kering en première ligne, reculant de 3,86% après un rebond spectaculaire de 8,7% la veille. Cette volatilité exprime la nervosité des investisseurs concernant les perspectives de ce secteur fragilisé par les incertitudes macroéconomiques chinoises et les ralentissements de la demande. Thales a également dévissé de 2,80%, pénalisé par les prudences affichées par le secteur de la défense et de l'aérospatiale. Vinci a cédé 1,99%, tandis que Dassault Systèmes a reculé de 1,98% après avoir abaissé son objectif de croissance, illustrant les défis rencontrés par le secteur technologique. STMicroelectronics a perdu 1,53% suite à la publication de prévisions de ventes décevantes, reflétant les difficultés persistantes du secteur semiconducteur. Orange a également souffert avec un recul de 1,63%. Ces baisses soulignent que le marché français opère une sélection sans concession, pénalisant sévèrement les valeurs affichant des perspectives altérées ou des résultats décevants, tandis que les publications de qualité sont récompensées, confirmant l'adage que les bonnes valeurs riment avec bonnes nouvelles .