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La Bourse de Paris retrace une trajectoire d'incertitude à la mi-journée, oscillant autour de l'équilibre. Le CAC 40 affiche une timide progression de 0,09% à 7690,79 points, les investisseurs arbitrant entre bonnes nouvelles sectorielles et inquiétudes récurrentes sur la conjoncture mondiale. À l'approche de l'été et dans un contexte international agité, certaines valeurs du CAC 40 sortent du lot par leur dynamisme tandis que d'autres amplifient leurs replis, reflétant la nervosité ambiante sur les marchés européens.
En ce mercredi, le compartiment aéronautique et défense s’impose comme le moteur de la cote parisienne. Airbus s’illustre avec une envolée de 2,55% à 164,84 euros, profitant d’une dynamique haussière portée par les perspectives de commandes à l’international et surtout une amélioration de la politique de dividende. Dans son sillage, Safran avance de 1,81% à 264,50 euros, confirmant le regain d’intérêt pour les valeurs liées à l’aéronautique. Le secteur bancaire montre aussi des signes de fermeté : Société Générale gagne 1,44% à 48,72 euros, AXA progresse de 1,03%, et BNP Paribas affiche +0,41%, illustrant la confiance relative des investisseurs dans la résilience du secteur face à la volatilité obligataire. Du côté des infrastructures, ADP et Bouygues s’installent dans le vert avec des hausses supérieures à 0,8%. Les services aux collectivités (Engie +0,90%) et la grande distribution (Carrefour stable) soutiennent par ailleurs la tendance, de même que plusieurs valeurs défensives comme Thales (+0,16%) ou Veolia (+0,27%). Cette dispersion des performances signale l’absence de tendance tranchée, mais témoigne d’une sélectivité renouvelée au sein des portefeuilles.
À contre-courant, le luxe demeure sous pression après des séances déjà délicates, dans un contexte de doutes persistants sur la demande internationale et de prise de bénéfices. Kering décroche de 2,05% à 181,2 euros, toujours pénalisé par des perspectives de croissance atones sur ses marchés clés et dans l'attente de son nouveau dirigeant. Hermès (-0,35%) et LVMH (+0,46%, mais après plusieurs séances négatives) illustrent cette hésitation sectorielle, tandis que le segment des biens personnels, traditionnellement défensif, ne parvient pas à inverser la tendance. Le secteur de la chimie souffre également, avec Arkema en recul de 1,74%. Edenred cède 1,07%, tandis que Sanofi, pilier de la santé française, lâche 1,47%. SODEXO enregistre quant à elle la plus forte baisse, avec -2,91%, illustrant la fragilité du compartiment « travel & leisure » (-1,60%), pénalisé par une visibilité encore incertaine sur la saison estivale. L’immobilier, incarné par Unibail-Rodamco-Westfield (-1,42%) et Gecina (-0,90%), reste à la peine dans un climat de taux d’intérêt élevés et de prudence vis-à-vis des actifs tangibles. La dispersion sectorielle rappelle la prudence actuelle des opérateurs face à des signaux macroéconomiques contrastés.
La séance parisienne s’inscrit dans un contexte international complexe. Les investisseurs restent suspendus aux risques provenant du Moyen-Orient, tout en surveillant d’éventuelles évolutions autour des discussions commerciales entre les États-Unis et la Chine et de la réforme fiscale américaine. Si la volatilité reste modérée depuis l’ouverture, la prudence domine alors que les opérateurs attendent des signaux plus clairs sur les perspectives de croissance mondiale. Le CAC 40, qui a récemment corrigé après avoir fléchi sous les 7 700 points, peine à retrouver un souffle nettement haussier malgré la résilience affichée du secteur industriel et la bonne tenue de certains piliers du tertiaire.
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