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La Bourse de Paris a affiché un visage résolument optimiste ce mercredi 8 octobre 2025, avec un CAC 40 qui a gagné 1,07% pour clôturer autour des 8030 points. Cette progression s'inscrit dans un contexte particulier, où les investisseurs jonglent entre les espoirs de mesures protectionnistes européennes et les préoccupations persistantes liées à la crise politique française. Malgré les turbulences gouvernementales, la place parisienne a su tirer parti d'annonces sectorielles favorables, notamment dans la sidérurgie et les équipements électriques.
ArcelorMittal s'est imposé comme le leader incontesté de la séance avec un bond spectaculaire de 6,55% à 35,30 euros, s'adjugeant la place de plus forte hausse du CAC 40. Cette envolée fait suite à la présentation par la Commission européenne d'un plan ambitieux visant à protéger l'industrie sidérurgique européenne des surcapacités mondiales. Bruxelles propose notamment de doubler les droits de douane sur les importations dépassant les quotas, les portant de 25% à 50%, tout en réduisant drastiquement de 47% le quota d'importation annuel qui passerait à 18,3 millions de tonnes. Cette initiative inclut également des mesures de traçabilité renforcée pour empêcher tout contournement. Le géant de l'acier, premier mondial par la taille de son portefeuille, voit dans ces annonces une bouffée d'oxygène face à la concurrence déloyale alimentée par les subventions chinoises. Legrand suit avec une progression remarquable de 3,56% à 146,95 euros, consolidant ainsi sa position de troisième plus forte hausse du CAC 40 depuis le début de l'année avec un gain impressionnant de plus de 50%. Cette performance s'explique par la stratégie d'acquisition agressive du spécialiste des équipements électriques, qui vient d'annoncer le rachat de Cogelec Développement et de l'américain Avtron Power Solutions, renforçant son positionnement dans les centres de données.
LVMH a confirmé sa résilience avec une progression de 2,77% à 575,50 euros, démontrant la capacité du groupe de Bernard Arnault à naviguer dans les eaux troubles du marché du luxe. Cette performance intervient dans un contexte contrasté pour le secteur, où les résultats récents d'Hermès et Kering ont révélé des dynamiques différenciées selon les marques et les zones géographiques. Société Générale a également tiré son épingle du jeu avec un gain de 2,10% à 54,42 euros, s'appuyant sur ses excellents résultats du deuxième trimestre qui ont permis au groupe de relever ses objectifs annuels. La banque a notamment annoncé une rentabilité sur actifs nets tangibles de 10,3% et un programme de rachat d'actions supplémentaire d'un milliard d'euros. Thales a bénéficié d'un mouvement de hausse de 1,73% à 264,80 euros, porté par ses récents succès dans le domaine de la défense et notamment sa montée en puissance dans la production de radars Ground Fire et son partenariat stratégique avec Destinus pour les drones offensifs. Safran et Airbus ont également participé à cette dynamique positive avec des gains respectifs de 1,71% et 1,41%, reflétant la bonne santé du secteur aéronautique européen.
À contre-courant de la tendance générale, quelques titres ont terminé dans le rouge, menés par Capgemini qui a cédé 2,36% à 122,05 euros, devenant ainsi la plus forte baisse de l'indice phare. Cette correction intervient sans catalyseur particulier, suggérant possiblement des prises de bénéfices après les récents gains du secteur technologique. Renault a également reculé de 1,83% à 35,50 euros, tandis que Stellantis a abandonné 1,30% à 9,309 euros, poursuivant sa difficile trajectoire dans un secteur automobile européen en pleine mutation. Saint-Gobain a également figé à -1,30% à 89,78 euros, les investisseurs digérant encore les résultats semestriels publiés récemment qui avaient révélé une contraction organique persistante du chiffre d'affaires. Dassault Systèmes a pour sa part cédé 0,96% à 28,77 euros, confirmant les inquiétudes des investisseurs concernant l'évolution du flux de trésorerie opérationnel dans un contexte de volatilité persistante. Sanofi a légèrement fléchi de 0,29% à 84,59 euros, restant relativement stable malgré l'annonce de résultats positifs pour son traitement AlphaMedix dans les essais de phase 2. Cette résistance de certaines valeurs témoigne de la sélectivité des investisseurs dans un marché où les fondamentaux sectoriels priment sur l'élan général.
