Le CAC 40 progresse timidement, Carrefour chute lourdement, Edenred s’envole

Les gagnants du jour : Edenred, Thales et la technologie en tête

Le CAC 40 progresse de 0,23% à 7 575,72 points, dans un contexte de prudence généralisée. En tête des hausses, Edenred s’impose avec un bond spectaculaire de 5,70 %, après l'annonce du gouvernement de la réforme sur les titres-restaurant, qui pourront être utilisés 7 jours sur 7 y compris pour faire ses courses.

Dans le sillage d’Edenred, Thales (+2,06%) et STMicroelectronics (+2,50%) affichent également de belles performances, profitant d’un regain d’intérêt pour la défense et la technologie, secteurs traditionnellement recherchés en période d’incertitude macroéconomique. ArcelorMittal (+1,51%), Eurofins Scientific (+1,67%), Veolia (+1,94%) ou encore Unibail-Rodamco-Westfield (+1,12%) illustrent le retour en grâce de certains segments industriels et immobiliers, soutenus par des arbitrages sectoriels.

Les banques, à l’image de BNP Paribas (+0,98%) et Crédit Agricole (+0,86%), bénéficient d’un courant acheteur, portées par la perspective d’une normalisation des taux et la stabilité du secteur financier. Les valeurs industrielles comme Vinci (+1,10%), Bouygues (+0,90%) et Saint-Gobain (+1,24%) profitent quant à elles d’un contexte de marché favorable aux infrastructures et à la construction, alors que les investisseurs arbitrent en faveur de la visibilité offerte par ces groupes.

Carrefour dévisse, la consommation et le luxe sous pression

À rebours de la tendance, Carrefour s’effondre de 8,47 %, signant de loin la plus forte baisse du CAC 40 et entraînant dans son sillage l’ensemble du secteur de la distribution, qui accuse la plus forte baisse sectorielle de la séance avec -8,47%. Cette déroute s’explique par les avis négatifs d'analystes publiés en amont des résultats trimestriels.

À ses côtés, le secteur du luxe continue d’être malmené : L’Oréal perd 1,49%, EssilorLuxottica 1,68% et Hermès 0,35%, confirmant la tendance négative observée lors des séances précédentes où les valeurs du luxe avaient déjà pesé sur l’indice. Michelin (-2,30%) et Renault (-0,99%) pâtissent également du contexte morose dans l’automobile et des inquiétudes persistantes sur la croissance mondiale.

Parmi les autres replis notables figurent Accor (-0,94%), Dassault Systèmes (-0,84%) et Stellantis (-0,83%), témoignant de la nervosité persistante des investisseurs à l’égard des secteurs cycliques et exposés à l’international. Les secteurs de la santé et de la grande consommation restent également sous pression, comme en témoignent les reculs de Danone (-0,40%) et Sanofi (+0,43%), dans un contexte de rotations sectorielles et d’attentisme général face à la prochaine salve de publications.

Une séance sous le signe de la prudence et des arbitrages sectoriels

Sur le plan sectoriel, la journée est caractérisée par des arbitrages marqués : si l’industrie, les services aux collectivités (+1,20%) et l’immobilier (+1,12%) tirent leur épingle du jeu, les secteurs de la distribution, de l’automobile (-1,43%) et de la santé accusent le coup.

Cette prudence est également alimentée par la perspective d’une fin de trimestre traditionnellement volatile, et par l’attente de signaux plus clairs sur les politiques internationales. Le marché parisien, s’il reste résilient dans l’ensemble, montre ainsi un visage contrasté, où la sélectivité demeure le maître-mot. Dans ce contexte, la performance du CAC 40 témoigne d’une certaine robustesse mais également d’une nervosité persistante, à l’image de la rotation sectorielle observée depuis le début de la semaine et du retour en grâce de segments longtemps délaissés.