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La Bourse de Paris a terminé ce vendredi 26 septembre sur une note positive, avec un indice CAC 40 en progression de 0,97% malgré les nouvelles menaces tarifaires annoncées par Donald Trump. Cette performance reflète la capacité de résistance du marché français face aux incertitudes géopolitiques, soutenue par des secteurs clés comme la banque et l'industrie.
Les titres du secteur financier et industriel ont brillé ce vendredi, occupant le haut du classement des performances. Bouygues et ArcelorMittal se partagent la tête avec des gains identiques de 2,58%, témoignant de l'appétit des investisseurs pour ces secteurs. Le géant de la construction et des télécommunications bénéficie encore de l'élan positif généré par ses résultats trimestriels publiés en début de semaine, qui avaient dépassé les attentes des analystes. Pour sa part, le sidérurgiste franco-luxembourgeois ArcelorMittal a même inscrit un nouveau plus haut sur douze mois, confirmant son redressement après une période difficile. Le secteur bancaire n'est pas en reste, avec Crédit Agricole qui affiche une progression de 2,52% et BNP Paribas qui gagne 2,24%. Cette performance des établissements financiers français intervient dans un contexte où les investisseurs anticipent une stabilisation des taux d'intérêt. EssilorLuxottica complète ce peloton de tête avec un bond de 2,14%, le spécialiste de l'optique profitant d'un regain d'intérêt pour les valeurs de consommation spécialisée. Ces performances illustrent la diversité des moteurs de croissance du marché parisien.
À l'opposé, certaines valeurs ont subi les pressions du marché, notamment dans les secteurs de la technologie et des biens de consommation. Pernod Ricard enregistre la plus forte baisse de la séance avec un recul de 2,46%, victime d'une dégradation de recommandation de Bank of America. L'analyste américain a abaissé son conseil de 'achat' à 'neutre', évoquant des perspectives de reprise plus longues qu'attendu et une pression accrue sur les marges. Cette révision à la baisse illustre les défis persistants du groupe de spiritueux dans un environnement économique incertain. Le secteur technologique n'échappe pas aux turbulences, avec Capgemini qui chute de 2,26% et STMicroelectronics qui abandonne 2,08%. Le spécialiste franco-italien des semi-conducteurs pâtit des inquiétudes sectorielles liées au ralentissement de la demande automobile et industrielle, comme en témoignent ses résultats décevants du deuxième trimestre. Euronext, l'opérateur boursier, recule également de 1,4%, tandis que Stellantis clôt en territoire négatif avec une baisse de 1,01%, reflétant les préoccupations persistantes sur l'industrie automobile européenne face aux défis de l'électrification et de la concurrence asiatique.
Cette séance positive intervient paradoxalement après l'annonce par Donald Trump de nouveaux tarifs douaniers, notamment un droit de 100% sur les médicaments brevetés et de 25% sur les camions lourds, mesures qui entreront en vigueur le 1er octobre. Malgré ces menaces protectionnistes qui auraient pu plomber l'ambiance, le marché parisien a fait preuve de résilience, suggérant que les investisseurs ont intégré ces risques ou qu'ils comptent sur des exemptions potentielles pour l'Union européenne. Cette capacité d'adaptation reflète également la maturité du marché français, qui a appris à naviguer dans un environnement géopolitique complexe. Les secteurs potentiellement impactés comme l'automobile ont certes souffert, mais l'ensemble de la cote a su résister grâce à la diversification sectorielle. La performance du luxe, avec LVMH en hausse de 1,76% et Kering qui gagne 1,51%, montre que certains segments restent attractifs malgré les tensions commerciales. Cette résilience du CAC 40 contraste avec la volatilité observée sur d'autres places européennes et démontre la solidité relative de l'écosystème économique français, même si les défis politiques internes continuent de peser sur les perspectives à moyen terme.
