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Depuis son ouverture en territoire positif ce matin, le CAC40 s'est progressivement orienté à la baisse, reflétant les hésitations qui dominent la séance. L'indice, qui s'approchait de ses records historiques à l'intraday (8 271 points) et à la clôture (8 259 points) établis mardi dernier, semble maintenant suspendu à l'issue des débats politiques qui agitent Paris. Le contexte budgétaire français continue de peser sur les épaules des investisseurs, notamment après le rejet par les députés du projet de budget 2026 en première lecture. Cette incertitude politique persistante freine l'élan haussier observé en début de mois, où le CAC40 avait progressé de près de 4,2 % rien qu'en octobre. Au-delà des frontières, les signaux émis par les bourses américaine et japonaise, parvenues à leurs sommets respectifs, ne suffisent pas à emporter la conviction à Paris. S'ajoute à ce contexte une tension observable sur les obligations d'État français à dix ans. Enfin, les données économiques récentes ne jouent pas en faveur de l'optimisme : l'indice PMI des services s'est contracté en octobre à 47,1, son plus bas niveau en six mois, signalant une faiblesse dans le secteur tertiaire.
Parmi les valeurs du CAC40, les performances divergent nettement, révélant une sélectivité accrue des investisseurs. En tête des gagnants, Schneider Electric affiche un gain appréciable de 2,01 %, suivi de Legrand qui progresse de 0,94 %. Ces deux champions de l'électrotechnique et des infrastructures tirent profit d'un regain d'intérêt pour les secteurs liés à la transition énergétique et à la modernisation des réseaux. Les valeurs technologiques composent également l'avant-garde haussière : l'action Capgemini s'octroie 0,71 %, tandis que Publicis Groupe gagne 0,58 %. Les titres défensifs et cycliques trouvent aussi leur place parmi les gagnants du jour, avec l'action Essilor-Luxottica qui avance de 0,48 % et STMicroelectronics de 0,46 %. BNP Paribas, dans le secteur bancaire, progresse modestement de 0,39 %, tout comme L'Oréal qui prend 0,37 %. Les assurances et les biens de consommation ne sont pas en reste, avec des progressions plus timides : AXA gagne 0,33 %, tandis que Michelin et Carrefour avancent respectivement de 0,29 % et 0,19 %. Ces mouvements haussiers, bien que généralement modérés, démontrent que certains investisseurs continuent de voir du potentiel dans les valeurs solides en période d'incertitude macroéconomique.
À l'inverse, plusieurs valeurs du CAC40 font face à des appels de déleviers significatifs en ce début d'après-midi. Pernod Ricard s'avère être le plus grand perdant du jour avec un repli de 2,34 %, pénalisé sans doute par les préoccupations concernant la consommation en Europe. Orange enregistre un recul de 1,22 %, reflet des défis persistants du secteur des télécommunications face à la concurrence et la pression tarifaire. Unibail-Rodamco-Westfield perd 1,32 %, confirmant les difficultés du marché immobilier et de la vente au détail en période d'incertitude économique. L'action Bouygues cède 1,17 % et Engie 1,02 %, tous deux soumis aux préoccupations concernant les secteurs de la construction et de l'énergie. TotalEnergies dévisse de 0,95 %, reflet de l'attentisme concernant l'énergie dans un contexte de négociations sino-américaines susceptibles de favoriser un accord commercial qui ralentirait la demande d'énergie. Vinci recule de 0,83 %, les valeurs de travaux publics restant en retrait. Dassault Systèmes, Veolia et Renault connaissent également des baisses comprises entre 0,79 % et 0,82 %, tandis que Eurofins Scientific et Stellantis perdent respectivement 0,73 % et 0,69 %. Enfin, les géants du luxe comme LVMH et Kering accusent des replis respectifs de 0,60 % et 0,54 %, symboles des préoccupations concernant la consommation de biens de prestige en Asie et en Europe.
