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Swwitch : la sous-location étudiante devient (enfin) légale

Face à la flambée des loyers et à la pénurie de logements étudiants, une start-up française a décidé de formaliser une pratique jusqu’ici tolérée mais risquée : la sous-location. Lancée en 2021, Swwitch propose une plateforme qui sécurise juridiquement les transactions et simplifie la vie des jeunes locataires. Avec déjà 50 000 utilisateurs, elle attire investisseurs et collectivités, au moment où la crise du logement étudiant atteint un niveau critique.

Swwitch : la sous-location étudiante devient (enfin) légale
Temps de lecture : 1 minute(s) - Par | Publié le 29-09-2025 05:30

Répondre à une pratique massive mais informelle

La sous-location n’est pas un phénomène marginal. Selon une enquête interne, près d’un étudiant sur trois a déjà prêté ou loué son logement à un tiers, souvent lors d’un stage à l’étranger ou d’un retour en famille. Mais cette pratique expose à des risques juridiques (résiliation de bail, litiges avec le propriétaire) et à des tensions avec les agences.

C’est ce vide que Swwitch a décidé de combler. La start-up met en relation locataires principaux et sous-locataires potentiels via une application. Elle se charge d’obtenir l’accord du propriétaire, d’éditer un contrat conforme à la loi de 1989, et d’encadrer le paiement via une solution sécurisée. Résultat : une pratique informelle se transforme en service légal et encadré.

« Nous voulons que les étudiants puissent optimiser leur budget logement sans se mettre hors-la-loi », explique Louis Perdriau, cofondateur de Swwitch. « La sous-location est déjà massive, mais elle doit être sécurisée pour rassurer toutes les parties. »

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Une réponse à la crise du logement étudiant

Le succès de Swwitch tient aussi au contexte. À la rentrée 2025, le coût d’un logement étudiant atteint un niveau record, avec une hausse moyenne de 9 % en un an selon l’Unef. Dans certaines villes universitaires, les loyers dépassent 800 € pour un studio, un seuil difficilement soutenable pour des jeunes aux revenus modestes.

La start-up se présente donc comme un amortisseur : elle permet aux étudiants contraints de s’absenter plusieurs mois (stages, séjours Erasmus) de rentabiliser leur logement, tout en offrant une solution temporaire à ceux qui peinent à trouver une chambre.

Les pouvoirs publics observent l’initiative avec intérêt. Plusieurs villes (dont Lyon et Nantes) ont noué un partenariat avec la plateforme, afin de fluidifier l’offre locative et d’éviter les situations de précarité. Les propriétaires, d’abord réticents, commencent eux aussi à y voir un intérêt : plutôt qu’un logement vide, ils ont l’assurance de recevoir un loyer régulier, validé par un contrat encadré.


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Une start-up en phase de décollage

Depuis son lancement, Swwitch revendique 50 000 utilisateurs actifs et plus de 10 000 sous-locations validées. Elle prélève une commission sur chaque transaction, ce qui lui assure un modèle économique clair et scalable.

En 2025, elle a bouclé une levée de fonds de 3 millions d’euros, menée par des business angels du secteur immobilier. Objectif : renforcer la tech, développer une offre d’assurance intégrée et s’étendre à de nouvelles métropoles universitaires. « Nous visons 200 000 utilisateurs d’ici trois ans », affirme Perdriau.

La start-up réfléchit aussi à décliner son service pour d’autres publics précaires en matière de logement : jeunes actifs, apprentis ou intérimaires. À terme, elle pourrait devenir une plateforme de référence pour les sous-locations légales en France, un marché encore largement inexploité.