Des épargnants incités à transformer leur contrat en multisupport
Mais les 1800 milliards d'euros placés sur les contrats d'assurance-vie attirent aussi quelques convoitises. Celle de l'État d'une part, qui aimerait réorienter une partie de cette épargne vers l'économie en incitant les Français à investir. La loi Pacte a libéré quelques possibilités, notamment en renforçant les fonds Eurocroissance et en créant le Plan d'Épargne Retraite (PER). Du côté des assureurs, basculer une partie de ce bas de laine vers des contrats multisupports permettrait de réduire leur risque, et d'augmenter leurs frais de gestion. Pour rappel, sur ces contrats, une partie de l'argent est placée sur un support sans risque (le fonds en euros), l'autre dans des unités de compte, c'est à dire des produits financiers dont la valeur dépend des marchés boursiers.
Depuis 2019, un certain nombre d'assureurs commencent donc à conditionner l'accès aux fonds en euros à l'investissement sur des unités de compte. Autrement dit, pour garantir une partie du capital déposé, les épargnants doivent désormais placer une portion de leur épargne sur les marchés financiers. Un principe qui peut faire sens du côté des particuliers : avec des taux voués à rester très bas, les multisupports ouvrent la possibilité de dynamiser son épargne sur le long terme. A condition d'être prêt à prendre des risques.
Les compagnies d'assurance ont donc entamé un travail commercial pour convaincre leurs clients de faire basculer leur contrat vers le « multisupport ». Résultat, au moment de l'embellie boursière fin 2019, la collecte sur les unités de compte atteignait 41%, au lieu de 23% en début d'année.
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