Disponible sur Google Play
Download on the App Store 
ideal investisseur
ideal investisseur
Annonce




🏠 Accueil   ➤    Placements & épargne


Alternative au Livret A : le retour du Plan Épargne Logement (PEL) ?



Délaissé par les épargnants, le Plan d'Epargne Logement (PEL) pourrait rencontrer un regain d'intérêt une fois le taux du Livret A abaissé à 0,50%. Une perspective qui ne ravit pas les banques.


Temps de lecture : 3 minute(s) - | Mis à jour le 22-01-2020 11:51:00 | Publié le 17-01-2020 14:42  Photo : © Adobe Stock  
Alternative au Livret A : le retour du Plan Épargne Logement (PEL) ?

Épargne : des taux toujours plus bas

Dès le 1er février, le Livret A va afficher le taux plutôt chétif de 0,50% par an. Une décision qui intervient après 4 ans de gel à 0,75% et l'instauration d'un nouveau mode de calcul pour fixer la rémunération annuelle de ce placement réglementé.

Parmi l'offre de placements non risqués, peu continuent de présenter une rémunération intéressante. Outre le Livret A, le LDDS va également tomber au taux presque dérisoire de 0,50% par an. Le LEP, Livret d'Épargne Populaire dont l'accès est limité aux ménages les moins aisés, va tomber à 1%. Les fonds en euros des assurances-vie glissent d'année en année et s'approchent dangereusement du 1% brut.

Avec une inflation estimée à 1,2% pour l'année 2020, déposer de l'argent sur un de ces livrets a donc toutes les chances de faire perdre en pouvoir d'achat. Pour celui qui refuse de prendre des risques avec ses économies, l'équation se résume donc désormais à trouver LE placement sans risque qui lui fera perdre le moins d'argent possible. Une perspective peu réjouissante.

Sur le même thème : La perte de pouvoir d'achat du Livret A met en colère la CLCV

Annonce
Assurance Vie

1% brut c'est peu, mais...

En affichant de manière presque insolente un taux de rémunération à 1% brut par an, le Plan d'Épargne Logement (PEL) pourrait redevenir intéressant aux yeux des épargnants. Destiné à économiser pour un projet immobilier, ce support était pourtant boudé par les Français depuis quelques années.

Une réaction logique, puisque le PEL n'a cessé de perdre en attractivité. C'est en 2016 que son taux de rémunération a été abaissé de 2% à 1% brut par an. Une baisse indolore, puisqu'à l'époque l'inflation était alors quasi-nulle. En 2018, la prime d'État de 1525 € au dénouement du plan a été supprimée. En parallèle, alors que jusque-là le PEL n'était pas imposé, ses intérêts annuels se sont vus fiscalisés au taux de 30% dès la première année d'ouverture. Par conséquent, la rémunération de 1% net s'est transformée en 1% brut, soit 0,70% par an.

Ce taux, toujours en vigueur pour 2020, est donc inférieur à celui du Livret A et du LDDS... mais seulement jusqu'au 31 janvier prochain. Ensuite, l'écart de rémunération entre ces différents placements pourrait provoquer une relance de la collecte sur de nouveaux PEL, même si les fonds versés doivent y être bloqués pendant au moins 4 ans.

A lire également : La prévision des marchés financiers est-elle encore possible ?



Une perspective qui ne devrait pas réjouir le secteur bancaire


La politique des taux bas pratiquée par la Banque Centrale Européenne n'arrange, de ce point de vue, ni les épargnants, ni les banquiers. Le climat ambiant veut plutôt inciter les ménages à consommer (grâce aux taux de crédits historiquement bas et en les dissuadant d'épargner) ou injecter de l'argent frais dans l'économie en investissant dans des produits financiers (grâce à l'espoir de meilleurs rendements).

Mais en la matière, les Français conservent leur traditionnelle aversion au risque, probablement renforcée par les incertitudes éprouvées quant à leur retraite dans ce contexte de réforme. Ironie du sort, ce qui les dissuadait d'ouvrir un PEL il y a quelques mois pourrait donc les inciter aujourd'hui à reconsidérer leur position.

En clair, même à 0,70% net, le PEL va devenir plus intéressant que le Livret A. Il pourrait même devenir compétitif par rapport aux fonds en euros des assurances-vie, dont les conditions d'accès risquent de se durcir dans les mois ou années à venir.

Mais pour les banques, verser une rémunération garantie alors que les taux des obligations d'État sont très bas, voire négatifs, est problématique. Elles doivent déjà verser environ 7 milliards d'euros par an pour rémunérer les PEL existants, dont le rendement moyen garanti dépasse les 2,5%. Cette dépense pèse sur leurs bénéfices et leur fait courir un risque qu'elles ne cessent de provisionner d'année en année.

En effet, pour les particuliers, l'un des avantages du PEL est de figer le taux de rémunération au moment de son ouverture. Celui-ci ne peut pas être modifié par la suite. Les épargnants pourraient donc être tentés d'ouvrir des PEL en 2020 pour figer un taux à 0,70% net, quitte à n'y laisser que le minimum requis. Un taux certes très réduit, mais qui sait ce que l'avenir peut réserver... Avec une rémunération de 2,00% par an, les PEL ouverts en 2016 figurent aujourd'hui en tête des meilleurs placements sans risque du marché.



Annonce Trading

Votre avis, vos débats, vos questions

* Information obligatoire
10000

Commentaires

Pas encore de commentaires. Soyez le premier !