C'était une erreur d'analyse et on rendra justice au Président de la République d'avoir évité l'écueil. Il s'est en revanche précipité sur un autre : lorsque dans son discours du 10 décembre, que les Français ont suivi plus nombreux que la finale de la Coupe du monde de football, Emmanuel Macron justifie lucidement et courageusement le maintien de la suppression de l'ISF, il se croit obligé, pour la énième fois, de disqualifier l'investissement dans l'immobilier. Il a distingué entre l'épargne investie dans l'entreprise par la médiation des valeurs mobilières et l'immobilier, qui serait stérile pour l'économie.
Tribune de Jean-Marc Torrollion, président de la FNAIM.
Notre pays souffre. Ce que l'on décrit comme un mouvement, les « Gilets jaunes », comme s'il ne récapitulait pas le sentiment général de la nation, est-il si peu représentatif ? Il ne s'agit évidemment pas d'y inclure les casseurs, coupables d'exactions qui n'ont pour objectif que de déstabiliser les institutions républicaines et de leur substituer le chaos. Il reste que la colère est largement partagée par les ménages, notamment venue du rejet du poids de la fiscalité et de la contribution citoyenne sans cesse croissante au budget de l'État.
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