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Le marché parisien haut de gamme a retrouvé une vigueur spectaculaire en 2025. Les volumes de vente explosent, mais les acheteurs sont plus exigeants. Chez Junot, les transactions ont bondi de 50 % en un an, preuve qu’un nouveau cycle s’installe : plus réfléchi, mais toujours aussi dynamique.
Après deux années de correction, la capitale se redresse sans euphorie. Les prix se sont stabilisés, les taux se détendent légèrement, et les acheteurs reprennent confiance. Selon Junot Immobilier, le montant cumulé des transactions sur les trois premiers trimestres 2025 a progressé de +50 % par rapport à 2024, un record historique pour le groupe. « Les Parisiens n’achètent plus simplement un appartement, ils recherchent un lieu de vie qui s’adapte à un quotidien plus hybride, entre vie professionnelle et personnelle », explique Sébastien Kuperfis, président du réseau.Les acheteurs prennent davantage leur temps, visitent, comparent et négocient avec discernement. La durée moyenne des recherches s’allonge, mais les marges de négociation se resserrent : l’écart entre le prix affiché et le prix signé n’est plus que de 3 %, contre 6 à 8 % il y a deux ans. Les vendeurs ont intégré la correction passée, et le marché retrouve un point d’équilibre.Le segment familial domine nettement les ventes. Les appartements de quatre pièces et plus représentent désormais une part croissante des transactions, en hausse de 16 % sur un an. Le télétravail et la quête d’espaces apaisés ont modifié les critères d’achat : le calme, la luminosité, la modularité des pièces et la qualité de la rénovation priment sur la simple adresse. Dans le haut de gamme, les acquéreurs visent des biens “clé en main”, immédiatement habitables et sans travaux.
L’autre moteur du rebond tient à la clientèle internationale, toujours friande de prestige parisien. Malgré la baisse du dollar face à l’euro, Paris demeure un actif refuge pour les investisseurs fortunés. Chez Junot, 20 % des ventes entre 1 et 3 millions d’euros concernent des acheteurs étrangers, une proportion qui grimpe à 40 % pour les biens supérieurs à ce seuil.Ces acquisitions s’inscrivent souvent dans des montages sophistiqués : prêts in fine, financements back to back, opérations multi-devises… autant de stratégies destinées à sécuriser la valeur patrimoniale et à diversifier les risques de change. Dans un contexte mondial incertain, la pierre parisienne reste une assurance tangible et symbolique.Ce regain d’activité se lit aussi dans la typologie des biens : appartements familiaux rénovés, hôtels particuliers restaurés, ou biens de caractère en périphérie immédiate. Dans un environnement de taux encore élevés, cette stabilité du segment premium illustre la résistance du marché français face au ralentissement européen.