Jusqu'à 76 m² d'écart entre les grandes villes
Si les taux particulièrement bas sont actuellement favorables aux acquéreurs, dans certaines villes ce montant ne permet pas d'acheter une surface suffisante pour se loger convenablement. Le courtier précise en effet que les écarts de salaires entre les villes restent loin de compenser ceux des prix des logements.
Un Français qui touche l'équivalent du salaire moyen peut ainsi acheter 74 m² à Grenoble, mais seulement 52 m² à Nantes, 39 m² à Lyon, 37 m² à Bordeaux et... un petit 16 m² à Paris. Certaines surfaces restent donc insuffisantes pour loger une famille, ce qui les pousse progressivement à s'éloigner de Paris notamment.
Découvrir nos analyses immobilières ville par ville : investir à Montpellier, acheter à Lyon oufaire un investissement locatif à Châtenay-Malabry
La baisse des taux a permis aux Français de gagner en pouvoir d'achat
La bonne nouvelle, c'est que dans la majorité des villes, la baisse des taux a majoritairement compensé la hausse des prix. « A Lille, on peut acheter 9 m² de plus qu'il y a 10 ans, à Paris 1 m², à Rennes 11m², Strasbourg + 16m² et Marseille + 27m² », explique le courtier. Mais attention, ce constat n'est pas valable partout : les prix ont progressé de façon très différente d'une ville à l'autre (+72,3% à Bordeaux, +48% à Paris, +25% à Nantes et 7% à Marseille).
Les prix parisiens ne cessent d'augmenter
À Paris, la barre symbolique des 10 000 € pour un m² en moyenne devrait être atteinte d'ici juillet, selon les Notaires du Grand Paris. Après une année record en 2018, les prix n'ont pas cessé d'augmenter. En un an, le mètre carré a progressé de 6,4% pour atteindre 9 680 € en moyenne au premier trimestre.
« Plus aucun arrondissement parisien n'est à moins de 8 000 euros le mètre carré », fait remarquer Elodie Fremont, notaire à Paris. Les 8 premiers arrondissements de Paris ont déjà passé la barre des 11 000 € au mètre carré.
Des inégalités demeurent
« 50 % des Français ne pourraient pas acheter plus de 13 m² à Paris, 30 m² à Bordeaux, ou 31m² à Lyon », explique Sandrine Allonier. « C'est aussi l'une des causes de l'allongement des durées de prêt car dans certaines villes la baisse des taux ne suffit plus à compenser la hausse des prix ».
De même, l'INSEE révèle un écart de salaire moyen entre les hommes et les femmes de près de 19%. Une donnée qui n'est pas sans conséquence sur les capacités d'emprunt. Avec 2 431 € net par mois en moyenne (contre 1969 € pour les femmes), les hommes peuvent ainsi emprunter 32 000 € de plus. Ce qui représente une différence de 16 m² pour un logement à l'échelle nationale.
A lire également : Quel investissement immobilier choisir ?
Le nom des premières villes éligibles au Denormandie est connu
Commentaires