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Coronavirus : faut-il craindre ses effets sur les investissements ?



L'épidémie de Coronavirus semble s'étendre en Europe, depuis l'annonce lundi de la flambée des cas en Italie. Les bourses mondiales ont aussitôt plongé : faut-il céder à la panique et adapter sa stratégie d'investissement ?


Temps de lecture : 3 minute(s) - | Mis à jour le 31-12-2020 09:34:00 | Publié le 25-02-2020 17:40  Photo : © Shutterstock  
Coronavirus : faut-il craindre ses effets sur les investissements ?

Chute des cours de bourse

Après une période plutôt sereine face à un virus qui sévissait loin de nos frontières, les marchés financiers ont brusquement pris peur lundi 24 février à la découverte de la flambée du nombre de cas de Coronavirus en Italie.

Un vent de panique a parcouru les places boursières, avec pour conséquence une nette baisse des principaux indices. Le Dow Jones a enregistré sa pire journée depuis 2 ans et le Nasdaq a chuté de 3,71%. En Europe, les bourses ont accusé un recul de 3 à 5%, dont près de 4% pour Paris. Des niveaux qui tranchent avec la dynamique haussière de fin 2019.

Ce soudain revirement confirme la grande volatilité des marchés que nous connaissons depuis quelques années, comme l'explique Thomas Perret, président et fondateur de la fintech Mon Petit Placement. « Toutes les grandes actualités de ces dernières décennies ont eu un impact important sur l'économie mondiale. C'est une réaction caractéristique des marchés financiers en cas de forte incertitude, comme c'est le cas aujourd'hui face au risque de pandémie. Preuve que l'impact des émotions reste très important dans le domaine de l'investissement. »

Mais heureusement, si la volatilité est grande, les effets à long terme restent, selon lui, modérés. « Lorsqu'il s'agit de mouvements brusques du marché, comme il a été connu lors de l'élection de Donald Trump ou de l'annonce du Brexit, l'expérience passée nous a prouvé que les marchés avaient souvent sur-réagit par rapport à l'impact réel sur l'économie. »

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Des incertitudes quant à l'impact du Coronavirus sur l'économie

Les investisseurs craignent les bouleversements qui pourraient résulter d'une pandémie. Le manque de visibilité quant à la propagation du virus et son impact sur l'économie mondiale renforce les incertitudes. C'est cette rupture dans la confiance en l'avenir provoque un désinvestissement.

Reste que Selon Bruno Le Maire, l'impact sur l'économie française se fait déjà ressentir. Un des premiers secteurs touchés est celui du tourisme, qui représente environ 8% du PIB de l'hexagone. « Nous avons moins de touristes en France, 30 à 40% de moins que prévu », a indiqué le ministre de l'économie au sommet du G20 organisé à Ryad (Arabie Saoudite) le week-end dernier. Rappelons qu'en 2018, ce sont près de 90 millions de touristes qui avaient séjourné en France.

Les secteurs commerçant avec la Chine sont également touchés. Les ports chinois tournent au ralenti depuis des semaines, empêchant les exportateurs d'envoyer leurs marchandises et les importateurs de recevoir leurs produits. En France, du côté des exportations, le secteur viticole enregistre par exemple une nette baisse des ventes, la Chine pays étant son 4ème marché. Le milieu agricole craint aussi de fortes retombées. Côté importations, certaines entreprises peinent à se fournir en matériaux ou pièces détachées en provenance de Chine, et pâtissent des ruptures de stocks. C'est notamment le cas du secteur automobile.

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Ne pas céder à la panique et diversifier


Il est encore tôt pour se prononcer sur les impacts financiers à long terme du « Covid-19 ». Personne ne sait à l'heure actuelle si ce virus est passager ou si son impact va s'amplifier et durer dans le temps. A ce stade pour les investisseurs, la meilleure stratégie est de maintenir une bonne diversification et une vision de long terme afin de lisser les risques au maximum.

Selon Florence Barjou, Deputy Head of Active Investment at Lyxor AM, « la diversification reste payante. Les valeurs refuges, telles que les obligations souveraines, bénéficient à plein du repli de taux long dans un contexte où les intervenants de marché s'attendent à des mesures de soutien des banques centrales. L'or affiche lui aussi des performances positives. »

Une stratégie de diversification qu'adopte également la banque suisse UBS, qui explique envisager un ralentissement dans la zone Euro. Selon elle, les deux prochaines semaines vont s'avérer décisives compte tenu de la période d'incubation du virus. Si des mesures de confinement devaient être prises comme en Chine, la croissance économique serait mécaniquement touchée. De plus, on ignore quels ajustements seraient adoptés par les États en matière de politique monétaire et fiscale, ainsi que les effets qui pourraient en découler.

En termes de stratégie d'investissement, UBS indique donc éviter à ce stade les secteurs liés aux voyages (tourisme, transport aérien, hôtels...) et favoriser ceux qui offrent un service permettant aux consommateurs de rester chez eux. Le e-commerce, le gaming ou la livraison de nourriture à domicile pourraient par exemple voir leur demande augmenter.

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