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En promettant d'étendre ce prêt à tous les logements neufs, peu importe leur localisation, François Bayrou, Premier ministre, semble vouloir donner un nouveau souffle au marché immobilier. Mais derrière cette annonce, plusieurs interrogations subsistent, notamment sur l'impact réel de cette mesure et sur les incertitudes qui l'entourent.
Depuis sa création, le prêt à taux zéro a permis à des milliers de ménages d’acquérir leur premier logement. Pourtant, les conditions se sont progressivement restreintes, et son accès reste aujourd’hui limité à des zones précises et à certains types de biens. Avec cette réforme - si elle voit le jour - l’objectif est clair : rendre ce coup de pouce financier accessible à tous les logements neufs, qu’ils soient construits en ville, en périphérie ou en milieu rural. Pour les primo-accédants, souvent confrontés à des prix de plus en plus élevés, ce nouvel élargissement du PTZ pourrait faciliter la concrétisation de projets jusqu’ici hors de portée. Mais cette ouverture soulève une question essentielle : qu’en est-il des maisons ? Jusqu’à présent, celles-ci étaient exclues du dispositif. Les précédents gouvernements avaient d'ailleurs pris des mesures pour limiter l'étalement urbain, la ministre du Logement Emmanuelle Wargon allant jusqu'à dire en 2021 qu'il fallait « en finir avec les maisons individuelles ». Mais ce segment représente une part importante des aspirations des acheteurs, notamment en zones périurbaines ou rurales. Deux principaux types d'achat coexistent : l'acquisition de maisons neuves en lotissements, construites par des promoteurs et vendues sur plans, et l'achat d'un terrain par un futur propriétaire qui se chargera de trouver le constructeur pour bâtir la maison qu'il a choisie. La potentielle réforme intégrera-t-elle ces projets plus personnalisés ? Pour le moment, le flou demeure sur ce point : la réforme n'est qu'une promesse sans contours, qui suscite cependant l'espoir des candidats à l'accession et d'une branche de métiers sinistrée depuis plusieurs années. Ainsi, les constructeurs de maisons individuelles ne cachent pas leur intérêt pour cette potentielle extension. Plus de la moitié de leur clientèle pourrait devenir éligible au PTZ, ce qui leur ouvrirait de nouvelles opportunités. En 2024, près de 50 000 maisons individuelles ont été construites malgré l’absence de ce dispositif. Si la réforme est adoptée, la demande pourrait doubler en 2025, selon certaines estimations.
Mais la promesse devra aussi s'adapter au contexte morose des finances publiques. Si l'élargissement du PTZ pourrait relancer le logement, il ne faut pas oublier que les droits de mutation (les fameux « frais de notaire »), ont augmenté de 0,5 %. La décision se traduit par un surcoût de 1 000 euros pour un achat à 200 000 euros. Si ces frais supplémentaires visent à compenser la baisse des recettes des collectivités locales, ils représentent un obstacle de plus pour les acheteurs. À l’heure où chaque euro compte, surtout pour des ménages aux budgets serrés, cette augmentation pourrait annuler une partie des bénéfices du PTZ. Les professionnels du secteur, quant à eux, appellent à des mesures complémentaires pour relancer l’immobilier. Certains plaident pour une simplification des normes administratives : délais de permis de construire (d'autant que la période des élections municipales, bien connue pour paralyser la construction, approche), recours juridiques ou encore contraintes réglementaires sont souvent perçus comme des freins à la construction. Malgré son ambition, ce projet n'est pas voué à toucher tous les segments de l’immobilier de la même manière. Dans les zones urbaines denses, où les appartements sont déjà éligibles au PTZ, l’effet attendu reste limité. Les promoteurs estiment une hausse de leur activité à hauteur de 5 à 10 %. Pour les maisons individuelles, l’impact pourrait être bien plus significatif.
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Mais sérieux, pourquoi les maisons sont-elles encore exclues du PTZ ? Les gouvernements veulent vraiment qu'on arrête de rêver à autre chose qu’un appart coincé entre deux tours.
En gros, si j'ai bien compris, cette histoire de PTZ pourrait finalement inclure les maisons individuelles, ce qui changerait pas mal de choses pour ceux qui rêvent d’un petit nid hors des grandes villes. ce qui m'inquiète, c'est toujours cette question des fameux frais de notaire qui grimpent sans arrêt. Ça commence à devenir un vrai frein pour beaucoup de monde... Et là, qu'est-ce qu'on nous propose pour compenser ? On élargit peut-être l'accès au PTZ, mais au final, les gains risquent d'être avalés par ces frais. Vraiment, il faudrait trouver un moyen de rendre l'achat immobilier plus accessible sans ajouter des obstacles financiers à chaque coin de rue.
Je suis très sceptique sur l'efficacité de prolonger le prêt à taux zéro. On dirait que juste allonger les délais ne fait qu'aggraver la complexité déjà ambiante de notre système fiscal. Au lieu de simplifier l'accès à la propriété pour les nouveaux acheteurs, ça a l'air d'ajouter encore une couche de paperasse inutile.
Incroyable cette hausse des frais de notaire de 0,5 % ! Ok, il faut bien compenser la baisse des recettes des collectivités, mais là, ça commence à peser lourd pour les primo-accédants. À 200 000 euros, c'est 1 000 euros de plus à sortir, et ça peut vite devenir un frein. Un PTZ élargi, c'est bien, mais faudrait aussi penser à alléger ces charges qu'on traîne quand on veut acheter. Ça, c'est le vrai coup dur.
Ok, c'est cool de penser à étendre le PTZ pour inclure plus de primo-accédants, mais avec la hausse des droits de mutation, j'ai l'impression qu'on donne d'une main pour reprendre de l'autre. Sérieusement, qui peut se permettre un surcoût de 1 000 euros en plus, surtout pour ceux qui ont des budgets hyper serrés ? Relancer l'immobilier avec de bonnes intentions c'est une chose, mais il faudrait vraiment revoir les frais annexes et arrêter d'alourdir la barque des acheteurs. Ça sert à quoi d'avoir un PTZ plus large si les frais de notaire plombent tout le monde ?