L'étude démontre que les caractéristiques du
Plan d'épargne retraite (PER) sont convaincantes pour 50% des personnes interrogées, notamment grâce à la possibilité de sortir en capital, la sécurisation progressive de l'épargne, l'avantage fiscal à l'entrée et la transparence des frais. Elles reconnaissent ici l'intérêt de ces dispositions, moins rigides que celles du
PERP, que le PER remplacera définitivement en 2020.
Pour la majorité des sondés,
l'intérêt principal du PER reste cependant l'avantage fiscal à l'entrée. Rappelons que les versements effectués sur un
Plan d'épargne retraite sont déductibles de l'impôt sur le revenu dans une certaine limite. En contrepartie, l'épargne est néanmoins fiscalisée à la sortie.
«
Face à l'inquiétude liée à la baisse de leurs revenus lors du départ à la retraite, les particuliers épargnent aujourd'hui sur des supports non spécifiques et dont les caractéristiques ne couvrent pas complètement leurs attentes. », explique Arthur Chabrol, Directeur Général Délégué d'Aviva France et Directeur de l'Expertise Technique Vie [en photo ci-dessus, ndlr]. Le Plan d'épargne retraite pourrait donc séduire les épargnants, à condition que les professionnels puissent leur fournir toutes les informations nécessaires à la décision. «
En tant qu'acteur majeur de l'assurance et de la retraite privée en France, nous souhaitons offrir dès aujourd'hui le meilleur PER du marché français et poursuivre sans relâche nos actions de conseil et de pédagogie à destination des épargnants, en y associant étroitement nos réseaux d'agents généraux, de courtiers et de CGP (Conseillers en gestion de patrimoine, ndlr) ».
L'éternel frein à la souscription de nouveaux produits de placement est le manque d'informations des particuliers. Selon les résultats du sondage, 92% des personnes interrogées voient des points négatifs quant à l'ouverture d'un Plan d'épargne retraite et le motif principal reste précisément le manque d'informations. Viennent ensuite les caractéristiques du produit, comme le niveau des frais, la performance trop faible, l'indisponibilité de l'épargne avant le départ à la retraite et le risque de perte en capital.
Pourtant, les particuliers interrogés déclarent majoritairement souhaiter gérer librement leur épargne en choisissant eux-mêmes les supports de placement, ou éventuellement avec l'aide d'un conseiller. Moins d'un tiers se dit prêt à déléguer le pilotage de son épargne à des experts de la gestion d'actif.
« Cette étude illustre particulièrement le paradoxe français en matière de connaissance financière. », explique Pascal Koenig, associé Asset Management chez Deloitte. « Alors que son niveau d'éducation financière ressort clairement parmi les moins élevés des pays développés, l'épargnant français privilégie l'auto-information et la gestion libre au détriment de la gestion pleinement conseillée. En outre, l'avantage fiscal prime sur les qualités intrinsèques de la solution d'épargne retraite. Le triptyque historique "Liquidité, sécurité, rendement" perdure auprès des épargnants français alors même que l'environnement financier est complètement transformé et que les horizons d'investissement pour la retraite sont plus longs. Cette réforme ne pourra être un véritable succès sans un accompagnement fort en matière de pédagogie financière tant auprès des particuliers que des professionnels de la gestion de patrimoine. »
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