Harmoniser l'épargne-retraite et financer l'économie
L'objectif du ministre de l'Économie est d'améliorer les dispositifs existants, ceux-ci étant « complexes, difficiles à transférer et insuffisamment rémunérateurs », rapporte le compte-rendu du conseil des ministres du 24 juillet. En parallèle, le PER « procurera aux entreprises davantage de financements en fonds propres pour accompagner leur croissance et financer l'innovation ». En clair, une partie de cet argent sera injecté dans l'économie en étant investi dans des entreprises.
Orienter l'épargne des Français vers l'économie réelle est l'un des objectifs du gouvernement. Le PER ne sera pas le premier dispositif à tenter de les convaincre : le développement des fonds Eurocroissance en assurance-vie et la transformation de l'ISF en Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) en sont des illustrations.
Mais à ce jour, les Français préfèrent toujours les placements sans risque, même si ceux-ci ne rapportent pas grand-chose. Ils détiennent actuellement 400 milliards d'euros sur le livret A et le LDDS, 1700 milliards sur l'assurance-vie, et laissent même dormir 440 milliards d'euros sur leurs comptes courants. Un bas de laine qui a de quoi faire réfléchir au sommet d'un État qui cherche à accélérer la croissance économique par les investissements privés et à financer les retraites.
L'épargne-retraite est quant à elle peu développée, avec un encours de moins de 200 milliards d'euros. Le gouvernement souhaite le porter à 300 milliards d'ici 2022. « Nous avons simplifié tous les dispositifs et nous permettons à chaque salarié de garder le même produit durant toute sa vie professionnelle, quels que soient ses changements de carrière. Nous lui laissons une liberté totale de sortir en rente ou en capital au moment de sa retraite. Cette simplicité et cette liberté doivent permettre de faire décoller l'épargne-retraite en France », explique Bruno Le Maire.
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