Le vote pour un candidat peut rapidement se transformer en vote « contre » une politique. Fin mars, près de 1 Français sur deux envisageait d'utiliser les élections européennes pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis de la politique d'Emmanuel Macron. Aujourd'hui, ils ne sont plus que 38% à déclarer cette intention.
La liste LaREM portée par Nathalie Loiseau et celle du Rassemblement National de Jordan Bardella sont en tête, avec respectivement 23,5% et 21% des intentions de vote. Les Républicains arrivent troisième crédités de 15%. Ensuite viennent les listes de la France Insoumise (9,5%), Europe Écologie Les Verts (8,5%) et du Parti Socialiste (5,5%).
Rappelons que l'élection des députés européens est très différente de celle des députés nationaux. En effet, la France est une circonscription unique qui dispose de 74 sièges au Parlement Européen.
Les électeurs votent ainsi pour une liste (et non un candidat particulier). Chaque liste dont le score dépasse 5% se verra attribuer un nombre de sièges proportionnel au nombre de voix récolté.
Ainsi, si le résultat des élections étaient conforme à celui du sondage, 21 sièges seraient remportés par le parti LaREM, 19 par le Rassemblement National, 13 seraient attribués aux Républicains, 8 à la France Insoumise ainsi qu'à EELV, et 5 par le Parti Socialiste.
En France, le taux de participation aux élections européennes est traditionnellement le plus faible de toutes les élections. Depuis les années 2000, seuls 4 Français sur 10 se déplacent pour voter.
A l'inverse, l'élection présidentielle est celle qui mobilise le plus (78% de participation au premier tour de l'élection de 2017), suivie par les élections municipales (64% au premier tout de 2014). Les 3 référendums historiques sur l'Europe ont eux aussi enregistré de bons scores avec environ 70% de participations (élargissement de l'Union Européenne en 1972, Traité de Maastricht en 1992 et Constitution Européenne en 2005).
Toutes élections confondues, il existe néanmoins une progression régulière du taux d'abstention depuis la création de la Vème République en 1958. Cette érosion marque la perte d'intérêt progressive des Français pour la politique.
Pour 2019, les Français pourront choisir entre 15 listes pour les élections européennes :
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LaREM, menée par l'ex-ministre des Affaires Européennes Nathalie Loiseau
- Le Rassemblement National, dont Jordan Bardella est tête de liste
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Les Républicains, menés par François-Xavier Bellamy, philosophe et élu municipal à Versailles
- La
France Insoumise, avec la candidate Manon Aubry, ex-porte-parole de l'ONG Oxfam, en tête de liste
- Europe Écologie-les-Verts (EELV), représenté principalement par Yannick Jadot, député européen depuis 2009
- Le Parti Socialiste (ainsi que d'autres partis de gauche), menés par Raphaël Glucksmann, ancien journaliste et conseiller du président de Géorgie
- L'Union des Démocrates et Indépendants (UDI), menée par Jean-Christophe Lagarde, ancien candidat à l'élection présidentielle et député français depuis 2002
- Debout la France, avec pour candidat principal Nicolas Dupont-Aignan, ancien maire de Yerres (Essonne) et actuel député français
- Le Parti Communiste, représenté par Ian Brossat, adjoint à la mairie de Paris en charge du logement
- L'Union Populaire Républicaine (UPR), liste conduite par François Asselineau, ancien candidat à l'élection présidentielle et haut fonctionnaire
- Lutte Ouvrière, dont la liste est menée par Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte Ouvrière et ancienne candidate à l'élection présidentielle
- Les Patriotes, conduits par Florian Philippot, ancien vice-président du Front National, actuel Conseiller régional du Grand-Est et député européen
- Génération.s, liste menée par Benoît Hamon, ancien député et ministre ayant participé aux élections présidentielles sous l'étiquette du Parti Socialiste,
- Alliance Jaune, menée par le chanteur Francis Lalanne, et proche du mouvement des gilets jaunes
- Évolution citoyenne, conduite par Christophe Chalençon, issu du mouvement des gilets jaunes
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