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Taux, emploi, dettes et liquidités : les signaux se brouillent. Entre la fin du resserrement monétaire de la Fed, les failles du crédit privé et la nervosité des indices américains, les investisseurs entament la semaine dans un climat de vigilance. L’Europe, elle, reste à la traîne — mais plus stable.
Trois défaillances américaines font trembler le marché, mais sans remettre en cause la solidité du secteur.
Les faillites de Tricolor, First Brands et d’un conglomérat de télécoms lié à Bankim Brahmbhatt ont causé plus de 1,3 milliard de dollars de pertes aux prêteurs, dont J.P. Morgan, UBS, Jefferies et BlackRock.
Dans la plupart de ces cas relèvent de prêts syndiqués ou de fraudes comptables, non de véritables fonds de dette privée. Selon le Proskauer Private Credit Default Index, les taux de défaut du direct lending restent inférieurs à leur moyenne historique.
Pour les investisseurs
Les médias mélangent souvent crédit privé et dette cotée. Or les fonds de dette privée investissent majoritairement dans des prêts non cotés, seniors et sécurisés, peu comparables aux prêts bancaires syndiqués. Le segment reste résilient, soutenu par des acteurs structurés (Apollo, Ares, Tikehau, CVC…) et une discipline de crédit renforcée.
Source : Ramify
Le think tank GénérationLibre publie son Contre-budget libéral, un exercice inédit rédigé sous forme d’amendements prêts à déposer. Objectif : recentrer l’État, libérer le travail et fluidifier le logement.
Trois mesures phares ciblent le marché immobilier, aujourd’hui paralysé :
Extension du PFU aux revenus fonciers et aux plus-values pour supprimer l’effet « rétention ».
Pouvoir donné aux départements d’alléger les droits de mutation.
Création d’un crédit d’impôt pour les propriétaires victimes d’occupation illégale.
Ces propositions visent à redonner confiance aux propriétaires et à stimuler la mobilité résidentielle, en desserrant les verrous fiscaux.
En filigrane
Une vision libérale assumée : rendre la fiscalité prévisible et lisible, tout en recentrant la dépense publique sur les missions essentielles.
Source : GénérationLibre
Depuis 2009, les bénéfices des entreprises américaines et européennes ont suivi deux trajectoires opposées. Le S&P 500 a vu ses profits nets quadrupler (de 0,5 à 2 000 milliards de dollars), contre un simple doublement pour le Stoxx 600 européen.
Les géants américains de la tech et des communications concentrent désormais 32 % des bénéfices du S&P 500, contre 16 % pour les dix premières entreprises européennes.
L’Europe reste plus diversifiée sectoriellement, mais moins dynamique. Le secteur financier domine le Stoxx 600, pesant un tiers des profits, tandis que les secteurs industriels européens peinent à retrouver leur compétitivité.
La vision des stratégistes
Pour Thomas Bucher (DWS) : « Les actions américaines sont chères, mais pas forcément surévaluées au regard de leur croissance du BPA. » L’Europe, plus raisonnable, pourrait regagner du terrain… à condition de maintenir l’élan des bénéfices.
Source : DWS
Après six mois de hausse ininterrompue, le S&P 500 montre des signes de fatigue. L’indice, valorisé 23 fois les bénéfices anticipés, teste le bas de son canal haussier tandis que le VIX repasse au-dessus de 20, en hausse de 10 %.
Le rapport Challenger sur l’emploi privé américain a recensé 153 000 suppressions de postes en octobre, un record pour la période. Une donnée qui ravive la crainte d’un ralentissement économique brutal.
Sous 6 500 points, un gap haussier du 13 octobre reste ouvert ; en cas de cassure, le prochain support clé se situe à 6 360 points.
Analyse d’expert
Pour Alexandre Baradez (IG Markets), « la complaisance du marché pourrait vite se retourner si la volatilité continue de grimper ».
Source : IG Markets / ProRealTime
La Réserve fédérale met fin à trois années de Quantitative Tightening (QT). Dès le 1er décembre, elle cessera de réduire la taille de son bilan et réinvestira les obligations arrivant à échéance, tout en abaissant son taux directeur de 25 points de base.
Le QT, entamé en 2022, avait fait passer le bilan de la Fed sous 9 000 milliards de dollars. En stoppant la contraction, la banque centrale évite de fragiliser le marché obligataire américain.
La Fed pourrait racheter jusqu’à 200 milliards de dollars de bons du Trésor par an, principalement à court terme, soutenant ainsi le financement public sans relancer une politique ultra-accommodante.
En résumé
La stabilité financière l’emporte désormais sur la rigueur : le cycle des hausses est clos, et la perspective d’un atterrissage monétaire doux se dessine pour 2026.
Source : Lazard Frères Gestion
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